N° 510 Laurent LAFFORGUE : un grand mathématicien qui ne s’en laisse pas compter* sur la Russie, et encore moins sur l’école.

N° 510 Laurent LAFFORGUE : un grand mathématicien qui ne s’en laisse pas compter* sur la Russie, et encore moins sur l’école.

Laurent LAFFORGUE a reçu la médaille Fields en 2002, à l’âge de 36 ans. Depuis 24 ans il s’efforce de comprendre ses homologues en Russie.

Lire ci-dessous (commentaires) un appel à la solidarité avec les habitants de Mayotte

Créée en 1936, la médaille FIELDS est l’une des récompenses les plus prestigieuses en mathématiques, avec le prix ABEL. Les deux premiers récipiendaires furent, l’un Américain et l’autre Finlandais.

En raison de la Seconde Guerre mondiale, la seconde attribution de la médaille n’eut lieu qu’en 1950, année où le premier Français, Laurent SCWARTZ, se vit décerné la médaille au côté d’un mathématicien d’origine norvégienne vivant aux États-Unis.

En 2022, seuls trois pays ont été médaillés plus de 2 fois : États-Unis (15), France (12), URSS(3)/ Russie (6), Royaume-Uni (7), et Japon (3). La France peut ainsi s’enorgueillir d’avoir reçu, relativement à sa population, le plus de médailles de tous les grands pays.

La France a obtenu près d’une fois et demi plus de médailles que le Royaume-Uni, 2 fois plus que l’URSS/Russie, 3 fois plus que les États-Unis, et 6 fois plus que le Japon.

Depuis le XVIIe siècle, la liste des mathématiciens d’exception en France ne cesse de s’allonger. Malheureusement, paradoxalement, les Français dans leur ensemble font chaque année la preuve qu’ils savent de moins en moins compter, et en tout premiers ceux qu’ils placent à la tête du pays depuis 40 ans.

La France réussit le tour de force de placer à sa tête des nuls en math

On est en effet tristement obligé de déplorer que les Français et leurs dirigeants sachent de moins en moins compter, devenus incapables d’effectuer les calculs arithmétiques les plus élémentaires, incapables de poser correctement une simple règle de trois.

Gouverner c’est prévoir. Prévoir très précisément les besoins à venir est parfois délicat. Mais il est impossible que des responsables, même les plus nuls en math, ne comprennent pas que quand la population double, il faut s’efforcer, à minimum, de doubler les équipements, les logements, et les ressources alimentaires.

Ces vingt dernières années la population (estimée) de l’île de Mayotte a plus que doublée.

Situé dans l’océan indien, au Nord-Ouest de l’île de la Réunion et de Madagascar, l’île de Mayotte, dont la superficie n’est que de 376 km² comptait officiellement en 2023 plus 310 000 habitants, 600 000 habitants ???, une densité de population supérieure à 825 km², soit plus de 8 fois celle de la France métropolitaine.

En octobre 2024, le Ministère de l’intérieur a publié sur son site internet des données chiffrées sans équivoques :

Mayotte est le département français avec la plus forte proportion d’immigrés (34,7 %), suivi de la Guyane (31,5 %) et de la Seine-Saint-Denis (31,4 %). Les départements d’Île-de-France figurent tous parmi les 10 départements où les immigrés sont les plus représentés en France métropolitaine, avec le Rhône et les Alpes-Maritimes. Les départements avec les plus faibles proportions d’immigrés sont le Pas-de-Calais (2,5 %), La Réunion (2,6 %) et la Vendée (2,6 %).

Mayotte, 101^e département français, est le plus pauvre de tous les départements.

Le 3 janvier 2023, on pouvait lire dans le journal La Croix, un article irénique fort malheureusement contredit en décembre 2024 par les faits :

« D’un point de vue strictement économique, les immigrés contribuent à la richesse d’un pays, et notamment de la France. D’abord parce que ce sont des consommateurs, qui ont besoin de se loger, de se nourrir, de se vêtir… Ensuite parce qu’ils paient des cotisations sociales, impôts et taxes, ce qui stimule le PIB. Plusieurs études ont mis en évidence que, globalement, les immigrés paient plus d’impôts, de cotisations et de prélèvements sociaux qu’ils ne reçoivent de prestations individuelles (allocations familiales, aide au logement, RSA, santé, éducation…) ».

Contrairement à l’auteur de cet article, contrairement à la classe politique, depuis des années, les Français, toutes tendances politiques confondues, souhaitent massivement, à 70 %, que leurs dirigeants fassent de la lutte contre le désordre migratoire l’une de leurs principales priorités.

Ils ont en effet parfaitement compris, surtout les plus modestes d’entre eux, qu’il est totalement irresponsable de laisser venir en France un nombre d’étrangers infiniment supérieur au nombre de ceux qu’il est réellement possible d’accueillir dignement, faute des moyens minimum indispensables.

Le drame terrible que vivent aujourd’hui les habitants de Mayotte, est là pour rappeler aux Français l’importance de savoir compter, vite, bien et en temps voulu.

France : quand la géopolitique rejoint les mathématiques

À l’exemple du Général de GAULLE, dont il est à l’évidence un admirateur, le professeur de mathématiques, Laurent LAFFORGUE, tient à appuyer sa réflexion géopolitique sur des faits, culturels et économiques bien documentés.

Il regrette que tant d’experts de circonstances accordent plus d’importance à des considérations morales et subjectives, qu’à des données objectives établies.

Dans l’entretien de plus d’une heure accessible ci-dessous il livre sa pensée riche d’expérience et d’intelligence pratique.

Un mathématicien d’une large culture, modeste, comme seuls savent rester les très grands

France : la débâcle de l’école – une tragédie incomprise

Outre ses travaux de recherche en mathématiques, Laurent LAFFORGUE s’est engagé vigoureusement pour la promotion d’un enseignement classique dans l’école républicaine. Il dénonce le « reniement par l’école de ses principes », et promeut l’enseignement laïc et républicain, qui est pour lui un héritier des écoles chrétiennes, et dont il est personnellement issu.

Il a contribué aux activités de la Fondation Lettres et Sciences, fondée en 2014 par Philippe NEMO et abritée par la Fondation pour l’école, qui a pour but de soutenir la formation des professeurs de lettres et de sciences.

Dans ce cadre, il a cofondé l’École professorale de Paris, où il enseigne les mathématiques.

De plus il a encouragé la réédition du Gaffiot dans une version corrigée et augmentée en 2016.

En 2007, il a participé à un travail avec 13 coauteurs : La débâcle de l’école – une tragédie incomprise

Cet ouvrage esquisse un tableau actuel du système éducatif français suite aux différentes réformes mises en place. Plusieurs personnes, d’âges et de convictions diverses, explorent les formes prises par le processus de destruction de l’école et en cherchent les causes. Elles se retrouvent dans une vision commune de ce que devrait être l’école. Contributions issues d’un colloque organisé en 2005.

Les auteurs – qui sont d’âges et de convictions très divers – posent des diagnostics convergents et d’autant plus accablants qu’ils sont précis et circonstanciés. Ils s’attachent à rapporter les faits bruts dont ils ont été témoins et ils cherchent à comprendre et interpréter les phénomènes qu’ils ont vus se développer.

Ils se retrouvent dans un sens commun de ce que doit être l’école : une école de l’instruction, du savoir et de la culture, une école de la transmission des connaissances et des règles de la vie sociale, une école où l’on enseigne afin de conférer à tous les élèves, futurs adultes, les moyens de la liberté de penser, de créer et d’agir.

Commander : La débâcle de l’école : une tragédie incomprise

L’école, l’école et encore l’école !

Ce n’est pas en augmentant les moyens d’un système qui ne marche pas que l’on obtient un système qui marche.

Le président François HOLLANDE a confirmé dès son élection, le 15 mai 2012, que l’Éducation nationale était la priorité des priorités. Lors de sa prise de fonction, Vincent PEILLON, confirmant que « la priorité accordée à l’éducation rester(ait) … prioritaire », annonça le lancement d’une large concertation pour « refonder l’école ». Le nouveau ministre de l’Éducation nationale souhaitait ouvrir le débat à toutes les bonnes volontés. Répondant à cette invitation, plusieurs adhérents d’ICEO se sont associés pour écrire L’école, l’école et encore l’école ! fruit de leur expérience professionnelle et internationale.

En lisant le document intégral de ce travail d’équipe ci-dessous, en version doc ou pdf, les lecteurs pourront constater que tout ce qui a été relevé en 2013 reste d’une brulante actualité.

L’école, l’école et encore l’école ! version (44 pages) pdf

L’école, l’école et encore l’école ! version (44 pages)doc

Un document qui reste malheureusement d’une grande actualité. À lire avec attention.

[Le 16 décembre 2024, 22 H00, ICEO, Montpellier] : Bravo au lecteur qui a relevé notre « faute d’orthographe« , que nous tenons à garder, car elle a du sens.

Nous avons écrit : un grand mathématicien qui ne s’en laisse pas compter* sur la Russie, et encore moins sur l’école.

Alors qu’on écrit normalement : un grand mathématicien qui ne s’en laisse pas conter sur la Russie, ….

[Le 16 décembre 2024, 12 H 15, J-M. R., Alet-les-Bains] : Message du Secrétaire général d’ICEO.

MAYOTTE SOLIDARITE

Sortant du champ de nos préoccupations habituelles, nous souhaitons relayer ici le message d’appel à la solidarité envers Mayotte, gravement touchée par le cyclone Chido, qui vient s’ajouter aux difficultés que lui crée de longue date l’immigration sauvage et illégale qui lui vient des Comores voisines.Le C.A.S. (Carrefour des Acteurs Sociaux), dirigé par notre ami Joël BROQUET qui était venu, en 2019, nous donner une conférence sur Les diasporas européennes en France, travaille beaucoup sur les questions relatives à l’avenir de nos Outremers français. Il a créé un groupe de réflexion sur ce sujet auquel notre secrétaire général s’est associé à titre personnel, en raison des attaches amicales et familiales qu’il a avec plusieurs de ces territoires. Relayer cet appel du C.A.S. à la solidarité envers Mayotte est la moindre des choses que nous pouvons faire. Merci à nos amis et à nos lecteurs d’être sensibles à son message.

Diversité MAYOTTE – Message du Partenariat Eurafricain – MAYOTTE

La gravité de la crise qui frappe le département de Mayotte appelle à une mobilisation de solidarité  d’ampleur . La légitimité du Carrefour des Acteurs (CAS) à intervenir tient à sa présence sur le terrain depuis des années  à travers la présence sur place de l’association Mayesha Espoir que préside Arafa MBAE, administratrice du CAS. La notoriété de Mayesha Espoir qui coordonne l’activité d’un réseau de coopératives à Mayotte, sa réactivité et son implantation nous ont conduit à lui confier la gestion des dons qui résulteront de cet appel.Mayesha Espoir s’est récemment illustré par l’organisation d’une représentation de coopératives mahoraises à la 5ème Foire internationale de la Production Africaine à Dakar. marquant ainsi la place de ce département français dans le concert des acteurs économiques  africains.

Votre soutien pourra se matérialiser au moyen du RIB ci-joint les fonds étant prioritairement destinés à l’aide au logement et aux secours de première urgence (eau, sécurisation des jeunes, soutien aux familles …)  sous la direction du bureau de l’association. Mayesha Espoir Diversité est immatriculée dans le département de l’Ardèche voir récepissé

A cette mobilisation est étroitement associé M. Ibrahima BACAR, président de l’amicale des anciens élus de Mayotte et délégué permanent du Partenariat Eurafricain dans l’île. Avec cet appel à la solidarité le Partenariat Eurafricain illustre son intérêt pour la France d’Outre Mer marqué le 17 juillet par une remarquable conférence relayée par la revue ECO AUSTRAL voir page 20 https://www.calameo.com/read/0069503442b0ef1dd11cc et suivie d’une rencontre au siège de la délégation Mayotte

Merci par avance à tous les médias, réseaux et associations qui relaieront cet appel. Merci de signaler votre action à l’adresse

dircas@cas-france.org

[Le 15 décembre 2024, 18 H00, A. B., La Roche-sur-Yon] : j’ai trouvé sur votre site deux articles qui illustrent parfaitement ce que vous avez écrit. J’invite tous ceux qui ne les ont pas encore lus à le faire.

N°493 « La plus grande des immoralités est de faire un métier qu’on ne sait pas » NAPOLÉON

N° 496 Bruno LE MAIRE, ministre d’Emmanuel MACRON, ex-ministre de François HOLLANDE.