N°333 : 476, fin de l’Empire romain d’Occident –  2021, fin de l’imperium américain ?

Morale : On peut dominer tous les peuples un temps, on peut dominer un peuple tout le temps, mais c’est folie de croire pouvoir imposer ses vues, à tous les peuples tout le temps.

Depuis plus de deux siècles, la date du 4 septembre 476, jour de l’abdication de l’empereur Romulus Augustule, est communément retenue par les historiens comme marquant la chute de l’Empire romain d’Occident, ou plus précisément le début du déclin de l’Empire romain.

La démographie étant l’une des dernières sciences exactes, on peut prédire sans avoir beaucoup de risque de se tromper que la date du 31 août 2021, jour du retrait final des soldat des États-Unis d’Afghanistan, sera retenue par les historiens comme marquant le début du déclin de l’Imperium américain.

Devant le « drame afghan », les Occidentaux devraient enfin comprendre que l’inconséquence, l’incohérence, l’inculture, l’ingratitude et la ruine de l’âme, mènent toujours, même pour les plus forts, à leur déclin.   

L’humanité est fondamentalement plurielle, et même les aspirations les plus généreuses ne sauraient transcender, et encore moins abolir, la diversité des États, des nations, des civilisations, des cultures et des religions qui la composent.

On ne comprendra rien à cet échec [Afghan] si on ne médite pas sur les limites de ce qu’il faut bien appeler l’anthropologie américaine. On prête à Michel JOBERT une boutade amusante. Alors qu’on lui demandait pourquoi de GAULLE était antiaméricain, il aurait répondu qu’il n’était pas du tout hostile aux Américains mais cherchait à les mettre en garde en matière de politique étrangère contre leur incommensurable bêtise et leur incroyable stupidité.

La formule est lapidaire, et même injuste: elle n’en dévoile pas moins un aspect essentiel de la réalité. Il faut le redire: la démocratie ne saurait éclore et s’épanouir dans un environnement civilisationnel qui lui est radicalement étranger et qui ne porte pas en lui ses germes.

La démocratie à l’occidentale, imposée artificiellement à un pays qui n’y est pas prédisposé, peut vite devenir explosive. Il y avait quelque chose d’irréel à croire qu’un pays aussi archaïque que tribal comme l’Afghanistan – et on pourrait en dire de même de l’Irak et de la Libye – puisse se convertir en une génération au modèle occidental, comme si chaque homme sur terre était au fond de lui-même un citoyen du New Jersey en devenir.

Mathieu BOCK-CÔTÉ : «Afghanistan, la fin d’une grande illusion» publié dans Le Figaro le 20 août 2021

On sait aujourd’hui que l’inconséquence, l’incohérence, et l’INCULTURE peuvent avoir un coût exorbitant. Les Américains ont été les premiers à l’apprendre, obligés de quitter l’Afghanistan, après avoir dépensé 2 000 milliards de dollars (deux mille milliards de dollars).

De 2001 à 2014, à la tête de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS)- International Security Assistance Force (ISAF), créée par la résolution 1386 du Conseil de sécurité des Nations Unies (adoptée à l’unanimité), les États-Unis ont eu la légèreté de croire qu’ils arriveraient, à terme, à doter l’Afghanistan d’institutions gouvernementales « démocratiques », et à réduire le pouvoir des talibans.

Les analystes qui accablent aujourd’hui les Américains, oublient facilement de rappeler que leur légèreté a été excusée par avance par tous les pays qui ont participé, et/ou qui ont cautionné la folle expédition afghane.

Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS), conduite par les USA

Pays membres de l’OTAN

Pays européens non membres de l’OTAN

Pays non européens non membres de l’OTAN

Parmi la cinquantaine de pays des listes ci-dessus, aucun n’a ni sérieusement ni hâtivement cherché à mettre en garde les Américains sur la vanité de leur projet géopolitique, alors que dès 2003 Gilles DORRONSORO, chercheur en science politique, spécialiste de l’Afghanistan et de la Turquie contemporains, avait rédigé un article prémonitoire : Afghanistan : chronique d’un échec annoncé.

Cela signifie donc qu’avant le désastre, aucun pays « ami » des États-Unis, n’imaginait, ou ne voulait imaginer, que le drame pouvait arriver.

Cette erreur d’analyse prospective est particulièrement lourde de sens.

En 2014, la France fut l’un des premiers pays à retirer ses soldats du bourbier afghan. C’est la preuve qu’elle avait enfin pris conscience du guêpier dans lequel elle s’était fourrée. Mais en soutenant jusqu’en 2021 la présence américaine à Kaboul elle a apporté la preuve qu’elle n’avait pas vraiment compris le sens profond de la déroute des troupes de l’OTAN en Afghanistan.

Les Occidentaux n’ont pas subi une défaite militaire. Ils ont perdu la bataille culturelle et civilisationnelle que les talibans leur ont livrée.

Après la Seconde Guerre mondiale, en raison de la super puissance qu’ils avaient acquise, et en raison du succès de la méthode qu’ils avaient employée en Allemagne et au Japon, les Américains ont eu la naïveté de croire qu’ils pouvaient imposer et instrumentaliser leur modèle démocratique et culturel sous toutes les latitudes.

Depuis 1945, bien qu’ils aient engagé des milliers de milliards de dollars, bien qu’ils aient largué des milliers de tonnes de bombes, causant la mort de centaines de milliers d’êtres humains, les États-Unis se sont montrés incapables d’atteindre la plupart des objectifs politiques qu’ils s’étaient assignés.

Face à ces échecs récurrents, les Occidentaux seraient bien avisés d’apporter dorénavant à leur « allié et ami » un soutien plus critique, éclairé par la raison, la culture et l’Histoire.

Face aux prêches des frères musulmans qui appellent à la haine des mécréants et des croisés depuis près d’un siècle, face aux prêches des prédicateurs les plus radicaux, relayés complaisamment par certains pays du golfe depuis plus de 40 ans, les Occidentaux devraient enfin prendre pleinement conscience que leur modèle culturel est de plus en plus attaqué, honni, et rejeté, même, et parfois surtout, parmi les familles musulmanes qui vivent en Europe depuis plusieurs décennies.

Le terroriste islamiste n’est pas né par génération spontanée. «Le terrorisme islamiste est né en Afghanistan», avec l’aide des États-Unis et de tous leurs alliés du monde musulman, notamment l’Arabie Saoudite. De 1979 à février 1989, les Américains ont cru judicieux de faire la guerre à l’Union soviétique par moudjahidins interposés, loin d’être tous afghans.

Ce que les «stratèges» des États-Unis n’avaient pas prévu, c’est que du chaudron afghan sortirait un poison mortel pour la civilisation occidentale. Car après leur victoire contre les mécréants soviétiques, les fous de dieu ont poursuivi leur combat terroriste contre les mécréants de toute la planète, avec la complicité implicite, voire explicite, de deux des plus riches États wahhabites du Golfe persique, l’Arabie saoudite et le Quatar.

Depuis la « chute de Kaboul », qu’ils n’avaient, pour la plupart, envisagée ni si rapide et ni si humiliante, pour tenter d’expliquer la déconfiture des troupes de l’OTAN en Afghanistan, les principaux médias occidentaux ont  lourdement insisté sur La faillite colossale du renseignement américain.

La faillite du renseignement américain est certaine, mais la faillite des services de renseignement américains est loin de constituer la seule et la principale explication de la déroute finale des Occidentaux en Afghanistan.

Comment les Occidentaux ont-ils pu avoir la stupidité et l’inconscience de croire pouvoir libérer les femmes afghanes du joug islamiste, sans dénoncer et affronter les pays d’où l’islamisme diffuse depuis plus d’un demi-siècle ? Enfin, et surtout, comment les Américains ont-ils pu avoir l’inconséquence de ne pas interrompre toute collaboration avec l’ISI (Inter-Services Intelligence), le tout-puissant service de renseignement pakistanais, commandé par des généraux souvent notoirement islamistes ?

L’incohérence du projet était telle qu’il est proprement sidérant que si peu d’Occidentaux l’aient relevée.

L’islamisme a pris une place très importante parmi les idéologies contemporaines; les Occidentaux seraient bien avisés de prendre enfin l’islamisme au sérieux. L’islamisme pense par lui-même avec ses propres concepts, sa grille d’analyse et sa vision du monde. Nombre d’Européens ont largement oublié ce qu’était croire en Dieu et imaginer sa vie régie par des textes, des traditions et des comportements inspirés par la religion. Ils connaissent donc extraordinairement mal l’islam et l’islamisme, malgré quelques siècles de vie commune et une actualité du terrorisme islamique de plus en plus brulante.

Les Européens semblent avoir enfin compris que les valeurs portées par l’islamisme sont bien souvent orthogonales aux valeurs occidentales (le groupe contre l’individu, la norme religieuse contre la liberté individuelle, l’inégalité entre les hommes et les femmes contre l’aspiration à l’égalité…). Mais le problème, c’est ce que plutôt que d’essayer de comprendre ce qui se passait, il leur a semblé souvent plus simple, soit de nier le phénomène soit d’agiter la peur, comme seule réponse. Or, ce n’est pas la peur qui peut les guider pour imaginer une réponse à l’islamisme. C’est la raison.

La raison qui doit leur permettre de comprendre ce que le développement de l’islamisme en France et en Europe dit des sociétés occidentales. La raison pour comprendre l’appareil idéologique, organisationnel et militant qui a été mobilisé pour diffuser le salafisme et le wahhabisme sur le vieux continent [Lire La fabrique de l’islamisme (Institut Montaigne).

Malheureusement, en matière diplomatique, la raison est le fonds qui manque le plus aux Européens en général et aux Français en particulier.

Il est en effet déraisonnable d’envoyer ses soldats combattre pour permettre aux femmes afghanes de ne pas porter la burqa, et laisser au même instant dans certaines zones en France les salafistes imposer le voile aux femmes et aux filles de plus en plus jeunes, alors qu’il est acquis que le port du voile n’est en rien une obligation coranique essentielle.

Pour l’apprendre il ne faut bien sûr pas se renseigner auprès de salafistes prosélytes. Port du voile : que dit le Coran ?

Le voile n’est pas religieux, mais politique. La preuve : d’innombrables musulmanes très croyantes et pratiquantes ne l’ont jamais porté et aucun passage dans le Coran ne l’impose. S’il était religieux, le voile aurait été porté en tout temps et en tout lieu, depuis le début de l’islam. Les Européens sont malheureusement incapables pour la plupart de faire la différence entre l’islam politique que veulent imposer les salafistes, et l’islam strictement religieux, tel l’islam soufie. Terrorisés à l’idée d’être accusés d’être islamophobes, et/ou racistes, les Européens préfèrent follement jouer la tolérance et/ou l’indifférence.

Pour bien comprendre en quoi cette tolérance et/ou cette indifférence furent et restent une folie il suffit de lire le document rédigé par l’ Organisation islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture-ISESCO– en 2009 : Stratégie de l’Action Islamique Culturelle à l’extérieur du Monde islamique.

 

À Marseille aussi la culture fait loi

Le gouvernement français affiche aujourd’hui sa ferme volonté de lutter contre le séparatisme, les zones de non-droit, et le trafic de drogue. Le 19 août 2021, le ministre DARMANIN a déclaré à Marseille : « Les trafiquants de drogue nous livrent une guerre, il faut faire la guerre aux trafiquants de drogue ». Le 2 septembre, lors de sa visite dans la cité phocéenne, le président MACRON a dévoilé un ambitieux programme visant à faire sortir la ville de la grave crise sociale et sécuritaire qu’elle subit depuis des décennies.

Le maire de la ville, Benoît PAYAN fut surement sensible à l’importance des aides financières et des effectifs policiers promis par le président de la République, car il sait que pour faire la guerre à la délinquance il faut de grands moyens. Gageons qu’il sache aussi que chaque forme de criminalité a besoin d’un substrat culturel favorable et spécifique pour croître.

La guerre contre les trafiquants de drogue à Marseille est aussi culturelle que policière. Il ne faudrait surtout pas avoir l’inconséquence de l’oublier.

Lire sur le même sujet

Publié dans Le Figaro le 2 septembre 2021

[…]les États-Unis n’ont pas été vaincus à Kaboul, puisqu’ils n’ont pas combattu. Ils se sont seulement déshonorés.

La France est la dernière à pouvoir le leur reprocher, puisqu’elle fit de même en 1962, quand le général de GAULLE abandonna les harkis à la vindicte du FLN. Combien moururent, victimes de torture et de lynchage, analogues à ce qui est promis aux collaborateurs afghans des Occidentaux, malgré les bonnes paroles des talibans? Par milliers, par dizaines de milliers sans doute.

Sous-lieutenant en Algérie, de longue date partisan de son indépendance, j’ai vu les harkis, les chefs de village que nous avions entraînés dans une guerre sans issue, s’accrocher aux camions de l’armée française, comme aujourd’hui les Afghans aux avions de l’US Air Force. Je n’oublierai jamais le regard de ces malheureux.

Oui, malheur à qui fait confiance aux Occidentaux. Sur un plan général, il y a même pis. Nous avons, en tentant de l’apporter à la pointe de nos fusils, compromis la cause de la liberté dans une grande partie du monde, qui n’est pas la nôtre. Il y a plus de deux siècles déjà que Napoléon Bonaparte prétendit apporter par la guerre les idéaux et les institutions de la Révolution française au reste de l’Europe. Le moins que l’on puisse dire est que le résultat fut loin d’être concluant: on ne libère pas les peuples par procuration. […]

Publié dans Le Figaro le 6 septembre 2021

[Le 8 septembre 2021, 9 H35, France Bleu Provence] : Une nouvelle fusillade a éclaté à Marseille dans la nuit de mardi à mercredi [8 octobre]. Un homme de 26 ans été tué cité la Renaude dans le 13e arrondissement quelques heures après la mort d’un autre jeune quartier de la Porte d’Aix.

 

Un problème social seulement ou civilisationnel aussi ?

[Le 8 septembre 2021, 1 H25, J-M. R., Alet-les-Bains] : À propos de l’incompréhension et des incohérences des Occidentaux face à l’islam, on peut certes évoquer « l’inconséquence, l’incohérence, l’inculture, l’ingratitude et la ruine de l’âme » : l’inculture de nos dirigeants et la perte du sens religieux dans nos sociétés (donc celle d’une morale collective qui en était dérivée au profit de l’individualisme et d’une morale individuelle que chacun arrange à sa façon, donc de fait, plus de morale ou presque) sont bien les principaux facteurs d’incompréhension d’une civilisation comme l’islam fondé sur le collectif et le respect d’une norme sociale et religieuse contraignante.

Mais il y a un autre aspect de nos sociétés dites démocratiques, qui ont, certes, des aspects positifs, qui nous met en situation d’infériorité dans la réflexion et l’action géopolitique : c’est la perte du sens du temps long. Depuis que la plupart de  nos sociétés occidentales ont aboli leurs monarchies, dont la principale force reposait justement sur la prise en compte du temps long en politique, nos démocraties n’ont d’autre perspective que le temps court qui va d’une élection à une autre. 

Comment construire des politiques cohérentes inscrivant leurs objectifs dans la durée sous ce régime-là ?! L’islam, en plus de sa référence à la transcendance religieuse, tire sa force et ses certitudes conquérantes d’une vision du temps long que nous avons perdue. On remarquera que les autres puissances qui contestent la domination occidentale et celle des États-Unis d’Amérique en particulier – la Chine surtout, la Russie aussi malgré sa faiblesse démographique pour un territoire aussi étendu – ont de même des stratégies qui reposent sur la prise en compte du temps long (patience et longueur de temps…).

Pourtant, pour en revenir à l’islam et à l’échec occidental en Afghanistan, tout comme à la montée des périls en Europe, l’islam ne nous cache pas son jeu. Il est clairement annoncé, méthodiquement décrit, conçu selon un programme stratégique cohérent qui est mis à la porté de tous (de tous ceux au moins qui sont encore capables en Occident de lire attentivement des textes longs (118 pages en version française). 

Cette stratégie de l’ISESCO pour l’Action islamique culturelle à l’extérieur du Monde islamique date tout de même de 2000 et sa diffusion générale de 2009.

Si nos politiciens l’ont lue de façon désinvolte, ils sont gravement fautifs de légèreté. S’ils l’ont lue et méditée sans en tirer de conséquences pour mettre en place une stratégie de défense de notre civilisation, ils sont gravement fautifs de lâcheté. S’ils ne l’ont pas lue et si nos médias en ont si peu et si discrètement parlés (combien l’ont fait?), ils sont gravement fautifs de démission dans la défense de nos peuples face à cette stratégie de conquête.

Celle-ci, sous un langage diplomatique très policé, ne fait que reprendre avec les moyens de notre temps la conquête de l’Europe et du reste du monde par tous les moyens qui a toujours été l’objectif de l’islam depuis qu’il existe. En France, seul Jean-Frédéric POISSON a tenté de sonner l’alerte en 2019 : L’islam à la conquête de l’Occident

Quelles suites ont-elles été données à sa dénonciation de la menace par ceux qui nous gouvernent ? Il faudrait lire aussi la fine analyse de Rachid BENZINE, un penseur et chercheur musulman lucide sur les dérives de l’islam contemporain promues entre autres par l‘Arabie saoudite et le Qatar, nos si bons amis : Le wahhabisme est devenu le modèle même de l’orthodoxie sunnite .

Quant à cette charmante jeune femme, convertie à l’islam au point de devenir imam, Anne-Sophie MONSINAY invitée par RTL, elle est bien gentille mais me parait un peu naïve dans sa lecture du Coran, sa vision personnelle de l’islam et les chances qu’elle peut avoir de la faire triompher. Je crains qu’elle ne se fasse un peu trop « son ciné ». D’ailleurs, elle avoue avoir du mal à trouver une salle de prière qu’elle puisse garder secrète pour échapper aux intégristes qui la menacent. On lui souhaite quand même bien du courage.

[Le 7 septembre 2021, 16 H15, J-C. G., Saint Clément de Rivière] : Vous écrivez : Le voile n’est pas religieux, mais politique. Pour l’apprendre il ne faut bien sûr pas se renseigner auprès de salafistes prosélytes. De même que pour apprendre que le port de la soutane par les prêtres catholiques n’est ni une obligation religieuse ni une obligation canonique, il ne faut pas poser la question à des prêtres traditionalistes. C’est assez simple à comprendre pour qui sait faire la différence entre l’essentiel et l’accessoire.

[Le 4 septembre 2021, 12 H00, M. C., Paris] :  La première des inconséquence et INCOHÉRENCE des Occidentaux : La honte et la folie de la Coupe du monde au Qatar :

 

[Le 1er septembre 2021, 6 H00, M. C., Talleyrac] :  USA : droit de mourir dans la dignité ?