
N° 027 Que sait-on finalement des « gilets jaunes » ?
Un peuple qui dit : « Nous voulons faire partie de la société ! »
En une quinzaine d’années, les réflexions du géographe Christophe GUILLUY sur les liens entre inégalités sociales, fractures territoriales et tensions ethnico-raciales sont devenues prégnantes dans le champ des idées. Vulgarisées par ses livres, au premier rang desquels La France périphérique : comment on a sacrifié les classes populaires (2014), elles se diffusent désormais dans la sphère politique, et sont reprises aussi bien par l’extrême droite que par une partie de la gauche radicale, en passant par Emmanuel MACRON, qui s’y intéressait quand il était ministre, et qu’il se préparait à faire campagne.
Pour Christophe GUILLUY, le mouvement des « gilets jaunes » correspond tout à fait au malaise qu’il a longuement analysé et décrit dans le livre qui l’a fait connaître : La France périphérique . Le succès médiatique que recueillent ses thèses croit depuis que les faits semblent lui avoir donné raison. Parallèlement, peut être par simple jalousie, les critiques contre ce géographe hors normes deviennent de plus en plus nombreuses.
Pour critiquer les pensées de Christophe GUILLUY, faut-il encore les connaître. L’entretien court mais incisif, qu’il a accordé à Midi-Libre le dimanche 27 janvier, permet d’essayer de comprendre ce qu’il entend par fracture culturelle et territoriale.


[Le 13 janvier 2019, 11 H00, M. R., Nîmes] : Pour compléter la réflexion, il faut lire l’article publié le 14 octobre 2018, dans le journal Libération : « Peut-on débattre avec Christophe GUILLUY ? » Il est intéressant de lire un article très critique rédigé avant le samedi 17 novembre.