N°489 Il ne faut pas changer de cheval au milieu du gué !

Législatives 2024 : le Conseil constitutionnel saisi de plusieurs recours avant les élections anticipées. Délai trop court dans certaines circonscriptions, gel des listes… L’Association de défense des libertés constitutionnelles veut une nouvelle convocation des électeurs.

 

Le conseil constitutionnel doit dire le droit mais aussi la raison.

Nul observateur de la politique française sérieux ne peut douter de l’urgence qu’il y a à consulter les électeurs français pour leur demander ce qu’ils veulent vraiment.

En proposant de dissoudre l’Assemblée nationale dès le soir du résultat des élections européennes le président de la République a pris une décision dont le bien fondé ne peut être contesté. En dissolvant, le Président répond à la logique de la Constitution de la Ve République.

Reste l’opportunité de convoquer les électeurs dès le 30 juin et le 7 juillet.

Organiser les élections, à la veille des Jeux Olympiques, à la veille des mois d’été propices aux émeutes dans les banlieues, dans la situation internationale actuelle, dans la situation incertaine en Nouvelle-Calédonie et à Mayotte, paraît pour le moins hasardeux, voire très risqué.

Le président Laurent FABIUS ne manquera pas d’être tenu pour responsable de la décision du Conseil.

Prendre le risque de devoir nommer le 7 juillet des ministres qui n’ont jamais gouverné n’est pas très raisonnable.

Reporter les élections au mois de septembre est encore possible, si le Conseil constitutionnel répond favorablement aux recours qui ont été faits devant lui.

Les 9 sages ont la lourde responsabilité de se prononcer très rapidement.

Si, comme il est tout à fait envisageable, le RN sort grand vainqueur des élections législatives, les troubles à l’ordre public ne manqueront pas de se multiplier. C’est d’ores et déjà acquis.

Ce qui signifie que pendant les Jeux Olympiques, les forces de l’ordre auront tous les risques d’être totalement dépassées.

Sur les épaules des trois femmes et des quatre hommes qui constituent le Conseil des Sages reposent un choix primordial.

Espérons qu’ils pourront, dans leur grande sagesse, dire le droit et aussi la raison.

Il ne faut pas changer de cheval avant les JO ! Attention danger !

[Le 13 juin 2024, 00 H30, J-M. R., Alet-les-Bains] : Non seulement la dissolution de l’Assemblée nationale est précipitée et hasardeuse compte tenu du contexte (Jeux olympiques, etc.), même si justifiée sur le fond, mais elle est inconstitutionnelle dans la procédure : la règle générale est que, lorsque la décision est prise, le décret qui lui donne force juridique n’entre en vigueur que 24 h après sa parution au J.O.R.F. Dans ce cas particulier, Le Président s’essuie les pieds sur cette règle pour pouvoir faire un coup fumant ? Le délai de 20 à 40 jours fixé pour la date la plus proche des nouvelles élections ne pouvait donc  démarrer que 24 h après la date de publication au J.O. du décret de dissolution et d’annonce de nouvelles élections. Les dates fixées par E. MACRON (après consultation a-t-il dit, mais de qui ?) sans attendre la publication de ce décret ne respectent donc pas les termes de la Constitution et les principes généraux de publication des actes législatifs et réglementaires.

[Le 13 juin 2024, 00 H15, J. B., Paris] : Merci chers amis, Une première remarque : des hauts fonctionnaires jettent le masque et avouent qu’ils joueront je jeu si le RN fait un gros score à la législative. Un des enjeux est alors de savoir qui de la gauche ou du RN aura le mieux noyauté le système dans le perspective de l’empoignade finale. La technocratie industrielle jouera un rôle clé.

[Le 12 juin 2024, 12 H00, R. R-L., Valleraugue] : L’extrême droite RN c’est le parti du reniement. Qui promeut une vision sclérosée nationaliste et identitaire. Qui prend ses électeurs pour des dindons Qui se compromet avec POUTINE, BANNON et TRUMP Qui veut contrôler les 450 000 transfrontaliers français depuis l’espace  Qui vote pour plus de régularisations LOL.Qui ment constamment aux français.  (lire la suite du courriel – texte intégral)

[Le 12 juin 2024, 18 H450, J. M., La Grande Motte] : Vous avez écrit dans l’article N° 456, mis en ligne le 12 octobre, une phrase qui m’a interrogé. J’avoue qu’à l’époque je vous trouvais alarmiste. Aujourd’hui je révise mon jugement. Bravo à ICEO pour sa clairvoyance.

ICEO N° 456 : Est-ce qu’il ne faudrait pas, dès aujourd’hui, songer à surseoir à l’organisation des jeux olympiques en France en 2024 ? Malheureusement, poser la question en octobre 2023 n’est pas faire preuve d’alarmisme, mais de lucidité. Qui peut croire raisonnablement qu’une police « que tout le monde déteste », une « police qui tue », pourra assurer sereinement la sécurité des 10 millions de spectateurs attendus, si la menace terroriste persiste.

[Le 12 juin 2024, 12 H00, P. C., Notre-Dame de la Rouvière] : Un choix des plus délicats.