N°479 Moi le ministère que je préfère c’est celui de Bruno LE MAIRE !

Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté ? NON : Ministère de l’Économie, des Dépenses et de l’Indigence !  Les Français dûment avertis.

« J’ai jamais été doué en maths… » Bruno LE MAIRE le 22 février 2011

     Depuis que l’homme écrit l’Histoire

     Depuis qu’il trime à tout va

     Entre tous les ministères

     S’il était tenu de faire un choix

     À celui de Bruno LE MAIRE

     Il déclarerait sans histoire

     Moi, mon colon, celui que j’préfère

     C’est le ministère sis à Bercy

     Moi, mon colon, celui que j’préfère

     C’est celui de votre seigneurie

 

Paroles d’ICEO – musique de Georges BRASSENS

Bercy

Mieux vaut en rire que d’en pleurer

Les Français ne sont pas rancuniers. C’est sûrement parce qu’ils ont la mémoire courte !

Abraham LINCOLN (1809-1865)

Souvent hommes varient, bien fol est qui s’y fie !

« Si on laisse l’Ukraine seule, si on laisse l’Ukraine perdre cette guerre, alors à coup sûr, la Russie menacera la Moldavie, la Roumanie, la Pologne » a averti le mardi 19 mars le président MACRON, lors de sa visite à Marseille.

Face à une menace russe jugée de plus en plus inquiétante, les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne, se sont réunis jeudi 21 et vendredi 22 mars en sommet à Bruxelles, afin de trouver les moyens de mieux armer l’Ukraine, et de mieux s’armer eux-mêmes.

Le 13 mars les élus au Sénat (90%) et à l’Assemblée nationale (66%) ont manifesté, par leur vote, un large soutien à l’accord bilatéral signé entre Paris et Kiev le 16 février.

Selon les sondages, les Français dans leur ensemble restent, eux, réservés sur l’engagement inconditionnel de la France aux côtés de l’Ukraine.  Dans le sondage publié le 28 février, ils étaient notamment opposés à l’envoi de troupes françaises en Ukraine à 76%.

On constate donc, qu’en cette période de crise, la population française ne fait plus confiance à ses élus et encore moins à ses gouvernants.

Le lundi 19 mars en fin de soirée, sur la chaîne France 5, l’animateur de l’émission C Ce Soir, demanda à ses invités, faussement naïf : « Pourquoi y a-t-il une défiance de la parole politique sur la guerre ? » Il y avait en bas de l’écran en bandeau écrit : « Face à POUTINE, les pacifistes sont-ils des lâches ? »

À l’heure d’internet, il est facile de trouver des réponses à ces deux questions. Il suffit de revoir les vidéos des déclarations faites par les responsables politiques pour comprendre ce qui nourrit la défiance des Français à leur égard, tant la déconnexion entre les paroles et les actes des ministres, et plus encore leurs bilans, est grande.

Pour le plus grand malheur de la France, en matière de déclarations tonitruantes, non suivies d’effets, et pire contredites rapidement par les faits, le champion hors catégorie, est sans conteste le « bien installé » ministre de l’Économie, des Finances, et depuis 2022, de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno LE MAIRE.

Le florilège des vidéos rappelant ses déclarations (20082024) les plus cocasses, notamment en matière économique, peut être vu ci-dessous.

Les raisons pour lesquelles il a été nommé ministre, malgré la somme des déclarations particulièrement offensantes qu’il avait faites à l’égard du futur président de la République, jusqu’à la veille de sa nomination, sont malheureusement bien tristes : le 17 mai 2017, trois jours après son élection, Emmanuel MACRON n’avait trouvé aucun autre ministrable prêt à remplir la fonction.

Lorsqu’après 7 ans, on se rend compte qu’un chauffeur conduit mal et de plus en plus dangereusement, la sagesse veut qu’on lui retire rapidement le volant.

Les dirigeants européens en général, et les dirigeants français en particulier, semblent malheureusement vouloir continuer à faire abstraction de ces règles élémentaires de prudence.

La situation de l’économie française et la situation militaire en Ukraine deviennent chaque semaine de plus en plus préoccupantes et dramatiques.

Les deux sont intimement liées. Les Européens, ont cru que les sanctions économiques massives qu’ils allaient imposer à la Russie, de concert avec les États-Unis, suffiraient pour ramener le président russe à la raison.

Lorsque Bruno LE MAIRE a déclaré à la télévision le 1er mars 2022 : « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe », il ne pouvait pas imaginer qu’il serait si vite démenti par les faits. Il est le premier à avoir tenu de tels propos, mais il n’est pas le seul à avoir cru à leur pertinence.

Car, en comparant le PIB de la Russie à la somme des PIB des pays soutenant l’Ukraine, la plupart des économistes européens se sont laissés convaincre facilement que les forces atlantiques détenaient une puissance économique et militaire potentielles incommensurablement supérieures à celles de la Russie.

Convaincus bien trop facilement, car en matière de moyens militaires, malheureusement pour les Ukrainiens, ce qui est essentiel, ce n’est pas ce qu’on peut potentiellement acheter et/ou produire, mais ce dont on peut effectivement disposer rapidement, soit en le produisant, soit en l’achetant.

En écoutant les sirènes de la mondialisation heureuse, les Européens ont cru naïvement avoir trouvé une méthode simple pour s’enrichir à bon compte. Pendant plus de 20 ans, ils ont pu saluer la croissance de la somme de leurs PIB comme la preuve de la justesse de leur choix économique.

En 2024, après la crise covid, la crise ukrainienne, apporte la preuve flagrante que les pays qui ont massivement délaissé leur industrie manufacturière, au profit de la financiarisation de leur économie, ont fait un choix gravement inconséquent.

Les Européens qui ont déclaré sentencieusement que face à l’Occident collectif la Russie ne faisait pas le poids économiquement, viennent de redécouvrir qu’il ne faut pas confondre masse musculaire et masse de graisse.

Dans la matinale de « France Inter », le 23 février 2022, la veille de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Secrétaire d’État aux Affaires européennes Clément BEAUNE affirma que la Russie avait un PIB à peine supérieur à celui de l’Espagne. En 2020, selon ses sources, la Russie avait un PIB de 1 483 milliards de dollars contre 1 281 milliards pour l’Espagne.

Non seulement, personne à l’époque n’a relevé la faiblesse de l’argument de ce jeune Secrétaire d’État français, mais son argumentation, qui se voulait rassurante, a été reprise en boucle sur toutes les radios.

Il est triste que pas un chroniqueur n’ait eu la présence d’esprit de rappeler au Secrétaire d’État, que depuis la Seconde Guerre mondiale, malgré « leurs gros PIB cumulés », les pays de l’OTAN avaient accumulé beaucoup plus d’humiliantes déroutes que de victoires vraiment convaincantes.

De STALINE : « Le pape PIE XII combien de division ? » à Clément BEAUNE : « La Russie de POUTINE quel PIB » ?

2020

2020

2022

Le mot souveraineté restera-t-il encore longtemps un gros mot ?

Le 20 mai 2022, le ministre de l’Économie des Finances et de la Relance, Bruno LE MAIRE est devenu ministre de l’Économie des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

Quant à l’ancien ministre des Relations avec le Parlement, Marc FESNEAU, il est devenu « ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ». Son prédécesseur était lui, « ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation ».

Martelé par Emmanuel MACRON depuis le début de la crise sanitaire de 2020, c’est sans surprise que le terme « souveraineté » a été ajouté au titre de deux ministres.

On peut se réjouir que le mot souveraineté ait fait son apparition dans l’intitulé des deux ministères les plus vitaux pour l’existence même du pays, mais demeure à l’évidence, politiquement et économiquement, un fossé entre le mot et la chose, en France et dans l’Union européenne.

Alors que pour tous les pays de l’Union européenne la nécessité de sauvegarder et/ou de recouvrer autant que possible une certaine forme d’autosuffisance industrielle et d’autosuffisance alimentaire revêt une importance de plus en plus vitale, le mot « souveraineté » reste encore trop souvent perçu comme une incongruité par les dirigeants européens.

Le 21 et 22 mars à Bruxelles, tous les chefs d’État de l’Union européenne ont affirmé avoir pris pleinement conscience de l’urgence qu’il y avait pour chacun de leurs pays à s’armer.

Les agriculteurs eux, conscients de jouer désormais leur survie, n’ont pas attendu la réunion de Bruxelles pour mesurer la gravité de la situation due à la guerre en Ukraine, en matière agricole.

Les paysans ont appris des duretés de leur vie de lourd labeur, qu’avant de songer à s’armer, il faut prendre grand soin de ne pas se laisser désarmer.

Ils savent par exemple qu’avant de pouvoir récolter en quantité les fruits des arbres fruitiers qu’on vient de planter il faut souvent plus d’une dizaine d’année, alors que pour arracher un verger de plusieurs hectares il suffit d’une simple journée, voire moins.

Les Européens veulent relever le défi que la Russie a lancé à l’OTAN. Tous les pays membres de l’Organisation de l’Atlantique Nord, se trouvent ainsi entrainés dans une guerre, qui n’est jusqu’à présent qu’économique.

Depuis qu’aujourd’hui, on n’a plus le droit, ni d’avoir faim ni d’avoir froid ! », près de 40 ans après la création des restos du cœur, l’immense majorité des 80% de Français qui n’ont plus aucune attache avec le monde rural, incapables de se nourrir seuls, n’ont aucune idée de ce que c’est effectivement que d’avoir faim.

Il n’y a plus, en France, que 6% de la population qui a vécu les restrictions alimentaires liées à la dernière guerre. Aucun jeune aujourd’hui n’imagine plus un seul instant que les rayons des supers marchés puissent être soudain vides.

Les Français qui, a 82%, ont approuvé au début de l’année le mouvement de protestation du monde paysan, ont donc vraisemblablement apporté leur soutien aux agriculteurs, plus par respect pour le mal qu’ils se donnent pour sauvegarder la beauté de la campagne française, que par crainte d’une pénurie alimentaire.

Le jeudi 21 mars, le sénat a voté à une large majorité contre la ratification du Ceta, l’accord économique et commercial global, signé en octobre 2016, entre l’Union européenne et le Canada. La remobilisation de nombreuses fédérations départementales de syndicats agricoles n’est, bien sûr, pas étrangère à ce vote très particulier des sénateurs.

Dimanche 24 mars, sur Europe 1, le ministre Marc FESNEAU a vivement critiqué le vote du sénat. Selon lui, refuser de ratifier le Ceta serait une grave erreur, car l’intérêt de l’agriculture française serait de favoriser plutôt l’exportation de ses produits, que de chercher à protéger ses ressources purement vivrières.

Si la préoccupation première du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire était réellement de pourvoir à la subsistance de ses concitoyens, il ne parlerait pas de l’agriculture vivrière avec tant de légèreté.

La crise covid et la crise ukrainienne ont montré, à tous les économistes qui ont eu la sagesse de garder les yeux grands ouverts, que l’Union européenne était en fait un colosse économique aux pieds d’argile.

À Bruxelles malheureusement, les dirigeants n’ont toujours pas vu, ou n’ont pas voulu voir venir, les graves problèmes existentiels que va devoir rapidement affronter l’Europe du marché libre et non faussée, si elle ne modifie profondément ses règles en matière agricole, notamment celles concernant les importations en provenance d’Ukraine.

L’aveuglement des Européens est totalement déraisonnable et surtout incompréhensible. Il y a en effet au cœur de l’Europe un pays, la Confédération Hélvétique, dont la politique agricole est l’une des plus protectionnistes au monde. La Suisse n’a aucun accès direct à la mer, c’est pourquoi elle a toujours tenu à préserver une large souveraineté alimentaire, pour des raisons tant économiques que militaires.

La Suisse pratique le protectionnisme à géométrie variable depuis longtemps, sans que cela ne soit jamais devenu un obstacle rédhibitoire à ses exportations importantes.

Le maoïsme déclarait vouloir adapter le marxisme au cas des pays en voie de développement. Il mettait l’accent sur l’indépendance nationale (« compter sur ses propres forces ») et sur le développement équilibré de la paysannerie et de l’industrie légère (« marcher sur ses deux jambes »).

Quel dommage que Raphaël GLUKSMANN, le fils du philosophe André GLUKSMANN resté longtemps proche de l’extrême gauche maoïste, ait visiblement oublié ces deux maximes du Grand Timonier en entrant au parlement de Strasbourg, alors qu’elles recouvrent aujourd’hui pour la France toute leur pertinence !

France : une salutaire revue de détail qui n’a que trop tardé

Lorsqu’en septembre 2007, en Corse, François FILLON, premier ministre du président Nicolas SARKOZY, déclara : « Je suis à la tête d’un État qui est en situation de faillite sur le plan financier », la dette publique française ne représentait que 67% du PIB de la France, soit 1 216 milliards d’euros.

En 2017, après le quinquennat de François HOLLANDE la dette était passée à 98% du PIB, de l’ordre de 2 000 milliards d’euros.

En février 2024, la dette a dépassé les 3 000 milliards d’euros, soit plus de 110% du PIB.

Depuis 1950, le solde public de la France n’a été en excédent que de 1958 à 1966 et de 1972 à 1974

Alors que les besoins de financement de la France n’ont jamais été aussi importants, en un peu moins de 17 ans, sa situation sur le plan financier s’est très gravement dégradée.

L’augmentation des dépenses d’investissement et de fonctionnement est une nécessité absolue pour presque tous les ministères. Comment et où peut-on donc envisager de faire de sérieuses économies ?

Pour que la France puisse tenir les promesses qu’elle a faites aux Ukrainiens, peut-être imprudemment, il faudrait qu’elle passe en économie de guerre.

Passer en économie de guerre cela oblige à faire des choix réfléchis, mêmes s’ils sont douloureux et contraignants.

Passer en économie de guerre cela signifie, augmenter ses capacités de production dans les domaines prioritaires définis, préserver et développer au maximum ses forces vives intellectuelles et matérielles, enfin cela signifie supprimer les dépenses non prioritaires, voire inutiles, lutter contre les pertes de temps, les gâchis, et le désordre.

Une revue de détail du pays est absolument indispensable et urgente.

Les coupes sombres et les coupes claires indispensables dans le budget de l’État doivent être mûrement et rapidement étudiées avant d’être décrétées.

On ne peut pas mobiliser des ressources qu’on n’a pas, qu’on n’a plus, ou qu’on n’a jamais eu. En revanche on doit tout faire pour ne pas perdre celles que l’on a encore, mais que nos gouvernants inconséquents ont malheureusement la tentation de vouloir vendre à l’étranger, même si elles sont d’importance stratégique.

La France ne manque pas seulement d’obus, qu’elle ne peut fournir à l’Ukraine, elle est en sous capacités et en sous moyens, et en voie de l’être encore plus demain, dans presque tous les domaines : manque de médecins, de dentistes, de soudeurs, de chauffeurs routiers, de serveurs, de gendarmes, de places de prisons, de lits à l’hôpital, de logements, de places de crèche, de professeurs de Maths, de…

Dans un pays qui compte jusqu’à aujourd’hui, proportionnellement à son nombre d’habitants, le plus de mathématiciens ayant reçu un prix, certains dirigeants ne savent plus compter, ne savent plus de quoi ils parlent, et certains vont même jusqu’à s’en vanter.

Gouverner c’est prévoir, et prévoir c’est savoir compter

Triste paradoxe, les dirigeants qui prétendent gouverner en ne s’appuyant que sur des données chiffrées ne savent à l’évidence pas compter.

La démographie étant l’une des sciences les plus exactes, et les plus prédictives, l’évolution du numerus clausus pour les études de Médecine, conduite par les différents ministres de la santé, depuis 1972, apparaît proprement incompréhensible et affligeante, la population française étant passée de 53 millions à 67 millions.

On doit noter avec effroi, que pendant une quinzaine d’années, de 1998 à 2001, le numerus clausus n’a ouvert qu’un nombre de places inférieur de moitié à celui de 1972. En 2018, alors que la population française avait augmenté de 14 millions, soit 26%, le nombre de places ouvertes aux étudiants en 2e année de Médecine était encore inférieur de 5% à celui de 1972.

C’est pourquoi, lorsque l’on entend aujourd’hui des responsables politiques expliquer que sans les médecins étrangers, notamment ceux venus d’Afrique, les hôpitaux français ne pourraient pas soigner les malades, on ne peut s’empêcher de penser avec colère et amertume : « à qui la faute ? »

L’exemple des étudiants en Médecine est certainement le plus emblématique de l’inconséquence et de l’impéritie dont les dirigeants français sont capables de faire preuve avec constance et obstination dans de très, dans de trop, nombreux domaines, à de trop nombreuses occasions.

Depuis la crise pétrolière de 1974, aucun ministre des finances français n’a réussi à présenter un budget à l’équilibre. En 2023, le déficit public s’établit à 154,0 Md€, soit 5,5 % du produit intérieur brut (PIB).

Cinquante ans après le choc pétrolier, les dirigeants français n’arrivent toujours pas à boucler le budget de la France et se montrent de moins en moins en capacité de le faire.

Lorsqu’on compare le curriculum-vitae des ministres des gouvernements de Georges POMPIDOU [1969-1972] – [1972-1973] – [1973-1974], à ceux des ministres des gouvernements d’Emmanuel MACRON, ont est frappé par les différences abyssales qui existent.

Les ministres des gouvernements POMPIDOU avaient pratiquement tous été résistants, ou engagés dans les Forces Françaises Libres. Ils avaient pour la plupart une expérience professionnelle, avant de s’être engagés politiquement. Ils connaissaient le prix du sang et le coût d’une mauvaise gestion économique. Ils avaient prouvé par leur engagement le souci qu’ils avaient de l’intérêt national. Et probablement, le point le plus important, ils avaient d’abord été choisis pour leur compétence, souvent réelle et éprouvée.

Les ministres des gouvernements MACRON ont malheureusement été choisis principalement pour des raisons purement politiciennes et/ou idéologiques, et non pour leur compétence supposée, et encore moins pour leur expérience professionnelle reconnue.

Notons que le ministre des Armées actuel, Sébastien LECORNU, fait partie des rares ministres qui échappent fort heureusement à ces critiques.

Les Français qui connaissent l’Histoire savaient que la jeunesse n’est pas un problème, ils savent désormais que, cumulés et regroupés, l’incompétence, l’inexpérience, et pire l’aveuglement idéologique, peuvent conduire à la ruine.

La promotion, pendant des dizaines d’années avant la Première Guerre mondiale, de généraux sur des bases plus idéologiques que militaires, a failli conduire l’armée française au désastre.

Heureusement, dès août 1914, le général JOFFRE eut la sagesse de relever de leurs commandements, près de 40 % des officiers généraux du front, pour incompétence ou apathie.

Selon un sondage publié le 24 mars, face à un drame qu’ils voient venir, les Français seraient favorables, à 65%, à un retour au service militaire obligatoire.

Ce retour en grâce d’un éventuel appel sous les drapeaux de tous les jeunes Français, provient malheureusement d’une méconnaissance de plus en plus grande des besoins et des moyens actuels de nos armées. Il est impensable d’espérer encaserner aujourd’hui toute une tranche d’âge (garçons et filles), même pour une courte période.

En revanche imposer un service civil obligatoire et universel est tout à fait envisageable, et pourrait être largement bénéfique s’il était conçu pour être au service de tous les secteurs en tension dans la société française, et s’il avait pour but principal de favoriser la mixité sociale et culturelle.

Avant que le principe et les modalités d’un éventuel service civile puissent être définis et retenus, il serait souhaitable qu’un service citoyen obligatoire, tel que nous l’avons proposé dans l’article N° 380 de ce site, soit institué. Faire obligation à tous les jeunes Français d’aller voter à toutes les élections pendant 6 ans, dès leur majorité, n’est pas leur demander de faire un gros effort, surtout comparé à un temps de service militaire obligatoire.

En raison de la situation internationale et en raison de l’état des comptes de la nation, déclarer aujourd’hui que la « Patrie est en danger », ce n’est pas être alarmiste, c’est malheureusement juste faire preuve de lucidité.

En 2024, comme en 1793, la mobilisation générale de toutes les forces du pays doit donc s’imposer, une levée en masse non pas militaire, mais civique et civile.

La France « championne du monde en mathématiques », encore tout récemment, manque déjà cruellement de professeurs en cette matière essentielle. Le recrutement des futurs profs de Math est entré dans un cercle vicieux, car faute de candidats suffisants le niveau de recrutement ne fait que baisser.

En 1957, face à l’augmentation des effectifs scolaires due au baby-boom, ont été créés, dans la plupart des facultés de sciences et de lettres, des instituts de préparation aux enseignements de second degré (en abrégé IPES), dans lesquels les élèves professeurs étaient rémunérés généralement durant 3 ans. Ces instituts furent malheureusement supprimés en 1979. En 1989, les écoles normales primaires furent supprimées elles aussi, alors que depuis leur création elles n’avaient cessé de prouver leurs qualités.

À la suite de ces 2 suppressions, le recrutement d’enseignants motivés et bien formés est devenu de plus en plus délicat. On constate notamment que le niveau en calcul mental s’est totalement effondré, alors que cet exercice est fondamental en sciences, en économie et en gestion.

Suite à la massification de l’enseignement, les démonstrations mathématiques, exercice au combien riche intellectuellement, ont été de plus en plus délaissées.

Enfin et surtout, l’obligation d’avoir passé des certificats de mathématiques avant de pouvoir se présenter à l’agrégation de philosophie a été supprimée. Cette suppression fait qu’on peut désormais allégrement philosopher sur la logique mathématique ou l’épistémologie sans ne rien entendre à la science.

Fort heureusement la France arrive encore à former de très bons mathématiciens, mais on ne peut malheureusement espérer les retrouver nombreux devant des élèves ou des étudiants, en raison des salaires que leur offre l’Éducation nationale.

En novembre 2022, ICEO a mis en ligne sur son site un article intitulé : « Si vous ne savez pas comment trouver de bon profs de Math, Kyllian MBAPPÉ, lui, sait ! »

Le titre de l’article est on ne peut plus explicite : si on veut des bons profs de math, comme pour avoir de bons joueurs, il faut songer à les payer à la hauteur de leurs talents et du marché de l’emploi.

Mineurs et « mineurs isolés » : un problème majeur pour la France

À la veille des jeux olympiques, les problèmes et les raisons d’être inquiet s’accumulent pour Gabriel ATTAL : guerre en Ukraine, guerre à Gaza, guerre en mer Rouge, hausse, des menaces terroristes, des narcotrafics, des cyberattaques, du crime organisé, des tentatives d’homicide, de la violence en bandes organisées, des incivilités, de la délinquance, des entrées illégales sur le territoire national, etc, etc.

Pour les forces de l’ordre, les forces de sécurité, les services de santé, et les forces armées françaises, la somme des tâches à accomplir s’accroît à un rythme tel que les responsables en viennent souvent à ne plus savoir par où commencer. Pire encore, une grande partie du travail effectué est couramment réduit à néant pour des motifs purement administratifs ou judiciaires.

Il est acquis que les mesures qui ne sont prises qu’en urgence, lorsqu’elles deviennent indispensables, ont un coût toujours largement supérieur à celui qu’elles auraient eu si elles avaient été prises dès que leur nécessité était apparue.

L’impuissance de l’État, qui tend à se généraliser pour des raisons purement idéologiques, enclenche de dramatiques cercles vicieux. Qui veut faire l’ange fait la bête.

En offrant aux minorités la possibilité de bloquer indéfiniment l’action de la police et de la justice fut elle la plus justifiée et la plus urgente, l’État de droit, censé être au service du bien commun, devient, de fait, le complice zélé des criminels et des délinquants.

La perte de temps, d’argent et d’énergie, liée aux recours à répétition des chevaliers blancs de l’« écologie » et/ou de l’« humanisme », mène tout droit la société française et son économie au désastre.

Conscients des difficultés particulières liées au déroulement des Jeux Olympiques à Paris cet été, le gouvernement a promulgué en mai 2023 une loi d’exception concernant la vidéo surveillance. On devrait ainsi pouvoir mieux arrêter les criminels, après qu’ils sont passés à l’acte.

Aujourd’hui, en raison de l’évolution de la situation, il apparaît que le gouvernement doit prendre de toute urgence des mesures d’exception permettant, de neutraliser préventivement et temporairement les récidivistes les plus connus, afin que tous les services de l’État puissent exercer leurs fonctions dans des conditions optimales.

Ceci vaut tout particulièrement pour les mineurs, qui à cause de l’excuse de minorité et de l’atténuation de responsabilité dont ils bénéficient, embolisent lourdement, et finissent par paralyser totalement les commissariats de police, les services sociaux et les tribunaux.

Selon un sondage effectué en juillet 2023, après les émeutes qui ont embrasé une grande partie du pays, 69% des Français se sont prononcés en faveur de la suppression de l’excuse de minorité.

En septembre 2022 déjà, 71% des Français se déclaraient favorables à ce que l’excuse de minorité soit automatiquement levée pour les affaires les plus graves.

Bien que les deux tiers des sondés soient pour une remise en cause de l’excuse de minorité, l’esprit de l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante n’est pas susceptible d’être abandonné, par ceux qui rendent la justice en France.

Car, ironie de l’histoire, cette loi souvent revendiquée par la gauche a été élaborée sous le régime de Vichy. C’est en effet le magistrat Jean CHAZAL (appelé en 1942 par le secrétaire d’État à la Famille et à la Santé du gouvernement LAVALRaymond GRASSET) qui a été l’un des principaux rédacteurs de cette ordonnance.

En 1945, l’ordonnance relative à la délinquance des mineurs, a institué une justice des mineurs en France répondant au principe de responsabilité limitée pour les jeunes de moins de 18 ans : d’où l’atténuation des peines pour les mineurs en fonction de leur âge; d’où la primauté de l’éducatif sur le répressif ; d’où la spécialisation des juridictions et des procédures.

Les Français se prononcent à plus des deux tiers pour la suppression de l’excuse de minorité, non pas pour remettre en cause le principe de responsabilité limitée, auquel ils restent attachés, et dont ils comprennent parfaitement le sens et les raisons judiciaires, mais parce qu’ils pensent qu’elle offre trop facilement aux délinquants, ceux en bandes organisées notamment, l’opportunité de bénéficier de la trop grande clémence éventuelle de certains tribunaux.

Ce qui insupporte les Français, ce n’est donc pas tant que les juges soient indulgents, mais que l’État se montre si impuissant.

Quand ils lisent dans la presse que beaucoup de jeunes délinquants arrêtés sont des multirécidivistes, dont certains ont déjà été interpelés près d’une vingtaine de fois, comment ne remettraient-ils pas en question la justice des mineurs, telle qu’elle fonctionne, ou plutôt dysfonctionne, aujourd’hui ?

Grâce à l’excuse de minorité, les grands criminels majeurs, les réseaux organisés, peuvent mobiliser des milliers de jeunes gens, de plus en plus jeunes, comme petites mains, pour leur faire faire le petit et/ou le sale boulot.

Depuis la Libération l’ordonnance de 1945 a servi de boussole, de repère moral, d’axe de conduite pour la politique pénale de la France concernant les mineurs.

La justice a cru pouvoir être plus efficace en étant plus magnanime et plus bienveillante.

En partant du constat que la prison était l’école du crime et que la maison de correction en était l’école maternelle, des esprits aussi simples que généreux, ont eu la faiblesse de penser que pour faire reculer le crime il fallait d’abord réduire le nombre de personnes incarcérées. On peut noter ainsi que, dans les années 1970 pour les philosophes français « tendance », la prison était l’instrument d’asservissement du peuple par les sociétés de classe, telles que décrites et dénoncées par Michel FOUCAULT, dans Surveiller et punir.

Les juges expérimentés, lucides, clairvoyants et non idéologues, savent d’expérience que pour les mineurs délinquants, le centre éducatif renforcé peut être une solution avant la prison.

Pour réinsérer les mineurs délinquants récidivistes la justice s’est résolu, contrainte et forcée, à créer en 2002 des centres éducatifs fermés, nouveaux établissements pénitentiaires spécialisés pour mineurs, censés pallier les insuffisances des centres d’observation ou/et des centres de rééducation traditionnels.

Faire passer l’éducatif avant le répressif fut et reste un noble objectif à viser, mais malheureusement de plus en plus difficile à atteindre en raison de l’inconséquence et de l’incohérence de la plupart des politiques publiques mises en œuvre depuis de trop longues années.

Les cadres dirigeants de l’État semblent en effet malheureusement résignés face à l’augmentation vertigineuse de la délinquance des mineurs, négligeant trop souvent d’évaluer et de mobiliser sérieusement les moyens nécessaires à la mise en œuvre des politiques qu’ils sont censés mettre en application.

L’impuissance de l’État a un coût exorbitant, car elle enclenche de dramatiques cercles vicieux.

Répétons le :  les mesures qui ne sont prises qu’en urgence, lorsqu’elles deviennent indispensables, ont un coût toujours largement supérieur à celui qu’elles auraient eu si elles avaient été prises dès que leur nécessité était apparue.

Pour lutter contre la délinquance, comme pour lutter contre le cancer, il faut agir rapidement avant que le mal ait empiré et se soit durablement installé.

Tous les éducateurs et tous les cancérologues savent cela parfaitement. Les juges pour enfants le savent certainement aussi, mais les moyens mis à leur disposition sont si limités, qu’ils n’ont trop souvent le choix qu’entre la prison et la remise en liberté, car les places en centre éducatifs fermés sont extrêmement limitées.

La remise en liberté est aussi problématique que la mise en prison, aussi bien pour les primo délinquants que pour les récidivistes, risque d’acquisition ou d’installation d’un sentiment d’impunité, ou risque de mise en contact avec des délinquants majeurs chevronnés.

Assurer la sécurité des millions de visiteurs qui ont prévu de venir en France pour les Jeux olympiques, alors que les menaces terroristes islamistes se multiplient partout dans le monde, s’avère de jour en jour une tâche plus lourde et plus complexe pour le ministère de l’Intérieur et pour celui de la Justice.

D’ici le mois de juillet et le mois d’août, les policiers, les gendarmes et toutes les forces de sécurités du pays risquent fort d’être dépassées et épuisées, si le nombre de leurs engagements et de leurs missions continue à croître au rythme actuel.

À moins de 4 mois des Jeux, le gouvernement a décidé de se lancer dans de multiples opérations « place nette xxl ». Étant donné la monté de la délinquance, de la violence, et de l’insécurité, ces opérations sont pleinement justifiées. On peut cependant regretter qu’elles n’arrivent un peu tard, qu’après des séries de dizaines de morts dans certaines villes. Et surtout, on peut craindre qu’elles soient non seulement peu efficaces, mais qu’elles participent à l’affaiblissement des forces de polices, obligés de courir après trop de délinquants à la fois.

Le narcotrafic est un fléau national, dont aucune commune de France n’a désormais l’assurance d’être épargnée.

L’implication de mineurs de plus en plus jeune est un des éléments essentiels qui permet au caïd de garder pignon sur rue, ou plus exactement de garder trafic sur rue.

Pour des raisons juridiques bien connues, les jeunes choufs sont relâchés à peine ont-ils été interpellés. Les mettre en prison ou en centre éducatif fermé est matériellement impossible par manque de places de prison et de places dans les centres adaptés.

Il y a urgence à libérer, avant les Jeux, les forces de police des parties de cache-cache avec les petits délinquants qui leur font perdre leur temps et qui les découragent totalement.

Les Européens sont fiers d’avoir aboli la peine de mort, d’être des défenseurs sourcilleux des droits de l’homme et de l’État de droit. Pour les victimes d’erreurs judiciaires potentielles c’est un immense progrès.

Mais c’est aussi malheureusement, pour la société, une grande chance pour les grands délinquants et les réseaux terroristes, qui, avec leurs énormes moyens financiers peuvent s’offrir les services d’avocats des plus talentueux et/ou des moins scrupuleux.

Les victimes totalement innocentes sont ainsi devenues les grandes oubliées de ce monde, qui se croit le meilleur. Elles ont droit à d’émouvantes marches blanches, après leur mort.

Une société exemplaire se doit de respecter la liberté de tous ses membres, mais elle se doit aussi de garantir leur intégrité physique et psychologique.

Dans certaines circonstances exceptionnelles, ces deux obligations sont difficiles, voire impossibles, à satisfaire de conserve.

Pendant des siècles et depuis des siècles, pour préserver la liberté et l’intégrité de la majorité de la population, les individus fous ou criminels, considérés comme particulièrement dangereux, ont été prestement isolés ou neutralisés, soit internés, soit exécutés.

Pour garantir au mieux la sécurité des millions de spectateurs qui vont venir en France assister aux Jeux olympiques, événement exceptionnel, les autorités françaises seraient avisées d’avoir recours à des mesures d’exception, sous peine de devoir assister à des drames

Pour faire face aux problèmes de sécurité particuliers à Paris durant les Jeux, le gouvernement français peut difficilement refuser de prendre toutes les mesures d’exception nécessaire au maintien de l’ordre public et de la sécurité, lui qui n’a pas hésité à consigner à leur domicile pendant des semaines des dizaines de millions de Français.

Pendant la crise covid, alors que les Français étaient contraints de rester sagement confinés chez eux, les mineurs isolés, et tous les étrangers entrés sans autorisation sur le territoire national, ont été les seuls à avoir le privilège de pouvoir se déplacer librement et de pouvoir s’installer où bon leur semblait.

Durant les Jeux il serait sage que ce privilège ne soit réservé qu’à ceux qui n’ont en rien démérité.

Pour pouvoir surveiller les 2 milliers d’étrangers sous OQTF considérés comme les plus dangereux, il faut, selon les experts, près de 20 policiers par individu.

La CGT a fait savoir qu’elle refusait de mettre entre parenthèse ses revendications durant les Jeux. Dans ce qu’on nomme les quartiers sensibles, il est improbable qu’il n’y ait aucune émeute durant les Jeux. À l’évidence, les trafiquants et les délinquants en tous genres n’observeront pas non plus de trêve olympique.

À la fin de l’année 2023, on comptait en France 253 000 policiers et gendarmes.

Les forces de l’ordre ont donc tous les risques d’être facilement débordées, comme elles le craignent assurément, si des mesures préventives d’exceptions ne sont pas prises à temps.

Imposer des interdictions de séjour et des obligations de résidence à tous ceux qui sont illégalement en France serait bien sûr une mesure liberticide, mais qui ne viserait que des individus en situation irrégulière.

Les risques terroristes, les plus redoutés, nécessitent pour leur prévention un nombre très important de spécialistes du renseignement. Ceux-ci, tous mobilisés dès maintenant, savent pertinemment qu’ils ne peuvent compter que sur leurs propres forces. Il faut saluer le travail excellent qu’ils font, en espérant qu’il sera à la hauteur de toutes les menaces.

Le risque d émeutes, est lui aussi presque autant redouté. En effet, au cas où une émeute surviendrait, le ministère craint plus que tout la contamination et l’émulation. En plein mois d’août, en cas de forte canicule, le moindre incident pourrait mettre le feu aux esprits inflammables.

Bien évidemment les narcotrafiquants pourraient instrumentaliser ou éteindre des débuts d’émeutes selon ce qu’ils jugeraient comme leur intérêt bien compris.

Comme on a eu l’occasion de le voir à maintes reprises, des dizaines de milliers de jeunes des quartiers dits sensibles peuvent devenir en quelques minutes des artificiers, des incendiaires redoutables. Durant les émeutes consécutives à la mort de Nahel MERZOUK, entre le 27 juin et le 5 juillet 2023, selon le rapport du sénat de janvier 2024, on a compté 24 000 feux sur la voie publique, 12 000 véhicules incendiés, 2 500 bâtiments incendiés ou dégradés dont 168 écoles et 105 mairies. Le coût total de ces évènements est évalué à plus de 1 milliard d’euros.

Les compagnies républicaines de sécurité et les brigades de gendarmes mobiles ont l’expérience et le savoir-faire pour contenir les émeutes. Encore faut-il que les émeutes ne se multiplient pas, ne durent pas, et surtout que la réponse pénale sanctionnant les premiers émeutiers interpellés ne provoque ni escalade de la violence, ni n’installe dans les fameux territoires perdus de la République un sentiment d’impunité.

D’où la nécessité de prévoir des équipes mobiles très réactives de magistrats, spécialisés dans la justice des mineurs, ayant pour lourde responsabilité de juger, en comparution immédiate, les jeunes qui contreviendraient à la loi.

D’où la nécessité de prévoir les structures et les lieux d’accueil les mieux adaptés pour recevoir les jeunes qu’il faut temporairement, mais urgemment, envoyer dans les lieux éducatifs les mieux appropriés au traitement de leur forme de délinquance.

Durant les Jeux, il serait fou de remettre en liberté des émeutiers ultra-violents, comme c’est malheureusement devenu trop souvent le cas, sous prétexte que c’est la première, ou la deuxième fois qu’ils sont arrêtés, ou pire, sous prétexte qu’on ne sait pas où les mettre hors d’état de nuire, et hors d’état de gâcher, ou de risquer leur vie.

Depuis plus de 40 ans, il y a non-assistance à jeunesse en danger

Certaines lois, qui sont encore les nôtres aujourd’hui, ont été inspirées et imposées par l’occupant allemand au gouvernement de Vichy. L’exemple du délit de non-assistance à personne en danger est un des plus spectaculaires. Pour obliger les Français à porter secours aux soldats allemands victimes d’attentats, alors qu’ils refusaient de le faire, le gouvernement de l’État français a criminalisé un non-acte par une loi, allant à l’encontre du droit français, héritier du droit romain, qui ne punit que les actes.

Comme 99 autres mesures prises sous Vichy, cette loi n’a pas été abrogée à la Libération.

En 2024, l’esprit de cette loi est bien installé dans la société française. Le droit d’ingérence, le « on ne peut pas rester sans rien faire », dérivent de cette façon de penser le devoir d’agir.

En mai 2023, cinq militaires ont été mis en examen pour non-assistance à migrants en danger de noyade dans la Manche fin 2021.

Plusieurs associations d’aide aux migrants ont déjà porté plainte contre les services de l’État, accusés de n’avoir pas tout mis en œuvre pour éviter à ceux qui veulent traverser la Manche, notamment des mineurs non accompagnés en France (MNA anciennement MIE), de se noyer.

Les associations humanitaires se prétendent toutes bien sûr soucieuses de mettre un terme au plus vite à la misère du monde. Mais pour certaines, en raison de l’inconscience, de l’inconséquence, voire de l’idéologie de leurs dirigeants, on est en droit de se demander si elles cherchent vraiment à réduire la misère ou si elles veulent l’étaler.

La régularité du séjour des mineur·es isolé·es étranger·es

Le site InfoMIE du Centre ressources sur les mineurs isolés étrangers défend le droit pour les étrangers, y compris les mineurs, de circuler et de s’installer librement dans l’Union européenne.

La libre circulation de migrants majeurs dans des pays dont ils ne connaissent ni la langue ni les codes sociaux, est la cause de graves et nombreux problèmes, voire de drames. En aidant de jeunes mineurs étrangers non accompagnés à errer librement, certaines associations croient faire preuve d’une grande humanité, alors qu’elle se montrent avant tout coupables de non-assistance à jeunesse en danger.

Pour prendre le volant d’une voiture en Europe il faut avoir appris à conduire et passé le permis. En France, les gendarmes du PGHM veillent à ce que les gens inconséquents ne s’engagent pas imprudemment dans la montagne.

Pourquoi serait-il scandaleux et immoral d’interdire aux migrants de s’approcher de la Manche, alors qu’à l’évidence ils veulent la traverser au risque de leur vie ?

D’après le programme alimentaire mondial (WFP) un enfant de moins de 5 ans meurt de faim toutes les 11 secondes (compteur) dans le monde. Cela représente plus de 25 000 enfants morts tous les 3 jours.

Selon les données du « Missing Migrants Project » mené par une agence de l’ONU, la Méditerranée s’avèrerait la route la plus mortelle au monde pour les migrants. Depuis 2014, plusieurs milliers de jeunes, hommes et adultes pour la plupart, sont morts ou ont été portés disparus lors d’un naufrage en mer Méditerranée. Au total on compte environ 25 000 morts en 10 ans.

Comment se fait-il que les Européens aient mille fois plus de compassion pour les morts en mer que pour les morts à terre ? Les mauvais esprits pourraient penser que c’est parce que les enfants ne travaillent pas en Europe, contrairement à ce qui se fait dans de nombreux pays du monde, notamment en Afrique ?

L’Assemblé des départements de France (ADF) estime à 50 000 euros par mineur, soit plus de 2 milliards par an au niveau national, le coût de l’accueil des Mineurs non accompagnés.

Si ces sommes très lourdes, trop lourdes pour de nombreux départements, servaient à accueillir les mineurs isolés dans des conditions qui leur donnent une réelle chance de s’intégrer au mieux dans la société française, les Français, même les plus démunis, pourraient en comprendre le sens et l’utilité.

Mais, en raison des cercles vicieux que la gestion de flux migratoires incontrôlés génère, ils ont de plus en plus de mal à admettre que l’État puisse rester si impuissant, alors qu’il dépense tant d’argent.

Les Français constatent chaque jour un peu plus les effets délétères de l’accueil improvisé de nombreux migrants. En matière de logement, de santé, de sécurité, et d’école, les moyens ne sont jamais au rendez-vous.

Pendant les Jeux olympiques, dans moins de 4 mois, la présence en France de nombreux migrants en situation irrégulière, notamment de mineurs isolés, peut s’avérer très problématique, voire catastrophique. Le pire serait des émeutes et des troubles à l’ordre public à répétition, au moment même où les forces de l’ordre seront quasiment toutes mobilisées dans la région parisienne. Il n’y a en effet pas les structures adaptées suffisantes pour placer en détention administrative rapidement les éléments perturbateurs, s’ils étaient soudain très nombreux.

En Angleterre et en France, quand les places de prison venaient à manquer à terre, on confisquait des navires pour enfermer les indésirables en mer, ou tout au moins dans un port.

Les places de prison manquent actuellement en France. En revanche, les cabines pour passagers de navires de croisière ne manquent pas. Elles pourraient facilement servir de lieu de rétention en cas d’urgence, s’il s’avérait absolument nécessaire d’empêcher de nombreux trublions de nuire.

Dans les périodes les plus troublées de son histoire, pour faire face à l’afflux de populations immigrées jugées indésirables, la France a construit des camps d’internement de triste mémoire.

Il est aujourd’hui impossible et impensable de construire avant les Jeux olympiques des camps pour pallier le manque de places d’hébergement où pourraient être éventuellement consignés les individus considérés trop dangereux pour être laissés en totale liberté.

Faire appel préventivement dès aujourd’hui aux services de compagnies de croisière est donc une décision à ne surtout pas exclure.

La Police et la justice connaissent souvent déjà le nom de la plupart de ceux qu’elle devra arrêter pendant de futures émeutes ou lors d’attentats.

Il y a en France des centaines de délinquants auxquels les juges ont donné des peines de substitution qu’ils n’ont jamais faites.

Le 16 janvier 2024, lors de sa conférence de presse à l’Élysée, le président de la République a été interrogé une nouvelle fois sur les raisons des émeutes de l’été 2023 qui ont embrasé près de 500 villes.

Après six mois de réflexion, le président a attribué la cause principale de ces évènements à l’oisiveté des jeunes : « privés d’école, certains depuis le mois d’avril.      C’étaient des jeunes qui n’ont pas la chance d’avoir des familles qui peuvent les emmener à la mer ou à la montagne.        Ils s’ennuyaient ».

Si, comme a déclaré le président MACRON, l’oisiveté et le désœuvrement ont été les facteurs déclenchant des émeutes qui ont eu lieu à la fin du mois de juin 2023, on peut craindre qu’à la fin du mois de juillet 2024, les mêmes causes produisant les mêmes effets, de graves troubles similaires se produisent.

Pour éloigner les jeunes désœuvrés des banlieues où ils « font des bêtises », les ministres de la jeunesse et des sports, et les élus locaux, s’efforcent depuis des années de les envoyer à la mer ou à la montagne

Avant les Jeux et pendant les Jeux il serait souhaitable que les délinquants les plus récidivistes soit invités à faire, ou obligé de faire, sur un bateau de croisière, le voyage en mer que leur famille n’ont pas, et n’auront probablement jamais, les moyens de leur offrir.

Cette escapade maritime éducative d’environ un mois, encadrée par des éducateurs, des enseignants, des moniteurs de sports de combat, et quelques fusiliers marins, habitués à faire respecter l’ordre sur les bateaux, serait l’occasion pour la plupart des jeunes embarqués de découvrir la beauté du monde, le plaisir de vivre une aventure collective, le plaisir d’apprendre, la joie de comprendre la complexité de la vie, et l’occasion d’avoir beaucoup de choses à raconter.

Cette proposition ne manquera pas de faire sourire ceux qui font confiance aux seuls professionnels, aux seuls spécialistes et aux seuls « experts », malgré les nombreuses déconvenues que cela leur occasionne très souvent.

Cette proposition a le mérite d’exister, par écrit. Que ceux qui ont mieux à offrir fassent l’effort de rédiger vite leur proposition alternative.

Après l’attaque du Hamas, dans l’article N° 456 mis en ligne sur ce site le 12 octobre, nous avons mis en exergue cette phrase : « C’était une grave erreur de laisser entrer autant de gens de culture, de religion et de concepts totalement différents, car cela crée un groupe de pression à l’intérieur de chaque pays qui a fait la même chose. » Henry KISSINGER

Et nous avons conclu l’article par : Est-ce qu’il ne faudrait pas, dès aujourd’hui, songer à surseoir à l’organisation des jeux olympiques en France en 2024 ? Malheureusement, poser la question en octobre 2023 n’est pas faire preuve d’alarmisme, mais de lucidité. Qui peut croire raisonnablement qu’une police « que tout le monde déteste », une « police qui tue », pourra assurer sereinement la sécurité des 10 millions de spectateurs attendus, si la menace terroriste persiste.

C’était avant l’attentat de Moscou, c’était avant les menaces terroristes multiformes qui se développent quotidiennement tous azimuts.

Les Jeux Olympiques sont attendus par des millions de Français. À 100 jours de la cérémonie d’ouverture il est impensable de surseoir à l’organisation d’un événement attendu par des millions de sportifs et des milliards de téléspectateurs.

Les forces de l’ordre et de sécurité ont malheureusement maintenant une longue expérience des attentats terroristes. Elles ont maintes fois prouvé qu’elles arrivaient à faire face. On peut donc leur faire confiance pour avoir mobilisé au mieux tous les moyens pour faire que cette fête ne se termine pas en drame.

Reste qu’une petite erreur minime, peut avoir des conséquences dramatiques.

L’histoire de la cause du loupé du lancement 36 de la fusée Ariane est tristement emblématique.

Elle montre que les mesures, le plus abouties et les mieux pensées, comme les opérations chirurgicales, peuvent échouer en un instant, pour quelques secondes d’inattention et un tout petit l’oubli.

Avoir oublié d’enlever un petit chiffon utilisé pendant le montage du moteur de la fusée Ariane 36 fit échouer son lancement.

Prendre des mesures préventives d’éloignement de la région parisienne des individus les plus connus pour leur capacité de nuisance, peut paraître un détail. Malheureusement comme le chiffon d’Ariane 36, c’est un détail qui peut couter très cher.

Les forces de l’ordre ont de plus en plus de mal à protéger les jeunes contre eux-mêmes.

Ceux qui roulent sans casque, qui font des rodéos, qui se battent dans la rue, qui lancent des cocktails molotov, qui détestent bien sûr la police, mettent en jeu leur vie et celle des autres.

Ne pas les arrêter avant qu’il ne soit trop tard c’est commettre un délit désormais bien caractérisé :

non-assistance à jeunesse en danger.

Bruno LE MAIRE serait sur le départ aujourd’hui

D’après l’article mis en ligne par lintern@ute le 10 avril : Bruno LE MAIRE « veut que le gouvernement soit renversé », selon un proche d’Emmanuel MACRON.

Bruno LE MAIRE sur le départ ? C’est triste, on commençait à s’y habituer !

Bilan de 7 ans de gestion de Bruno LE MAIRE : données 2023

Données économiques des 27 pays de l’Union européenne : liste alphabétique

Données économiques des 27 pays de l’Union européenne : dette (% PIB) (- > +)

 

Données économiques des 27 pays de l’Union européenne : dette totale (- > +)

Données économiques des 27 pays de l’Union européenne : PIB (+ > -)

 

Données économiques des 27 pays de l’Union européenne : PIB par habitant (+ > -)

 

Données économiques des 27 pays de l’Union européenne : déficit (% PIB) (+ > -)

 

 Évolution de la dette publique de 1974 à 2024

« Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe », affirme Bruno LE MAIRE • FRANCE 24 [1er mars 2022]

Ukraine: « Notre objectif est de faire plier l’économie russe » (Bruno LE MAIRE) | AFP Extrait [26 février 2022]

LE MAIRE : « MACRON est l’homme sans projet parce que c’est l’homme sans conviction » [Europe 1 – 19 février 2017]
Pour Bruno LE MAIRE, MACRON « c’est de la soupe » [Public Sénat – 12 juillet 2016]
Bruno LE MAIRE incompétent en agriculture ? [Canal+ mardi 22 février 2011]

[Le 14 avril 2024, 9 H45, P-M. C.,  Belfort] : En arrivant à la fin de cet article comment ne pas penser à une des plus célèbres phrases prononcées par Napoléon – Bonaparte  en 1813.

[Le 11 avril 2024, 15 H20, J-M. R., Alet-les-Bains] : Dans la comparaison du PIB de la Russie et de l’Espagne, l’erreur que font beaucoup c’est que les éléments pris en compte en Russie ne sont pas les mêmes que chez nous. Ils ne prennent en compte que les éléments productifs de richesse en Russie et pas l’économie tertiaire d’échanges qui ne produisent rien de palpable.
[Le 10 avril 2024, 23 H50, P. C., Notre-Dame de la Rouvière] : En 2008, le jeune Bruno avait l’air sympa.  On ne savait pas  encore qu’il avait toujours été nul en maths. Maintenant malheureusement on ne le sait que trop.