N° 472 De l’immigration, de l’arithmétique élémentaire, et des « valeurs » de l’Europe.

En déclarant en Mai 2016 à Rome, « L’Europe est une promesse, mais une promesse qui n’a pas été tenue » le président du parlement européen, Martin SCHULZ avait fait forte sensation. Où en est cette promesse en 2023 ?

Temps de lecture de la première partie : 45 minutes

Article en 2 parties : première partie

Depuis 1993, les Européens n’ont cessé d’être invités à faire de nombreux et lourds sacrifices pour que l’Union européenne, créée le 1er novembre, devienne une grande puissance, riche et prospère, qu’elle soit capable de relever dans tous les domaines la concurrence internationale, qu’elle puisse atteindre ses objectifs les plus ambitieux, et qu’elle puisse défendre et promouvoir ses valeurs.

Rapidement, les rêves de grandeur, de puissance, de richesse et de prospérité ont été abandonnés par les Européens les plus incrédules à les voir jamais exaucés.

Il est malheureusement devenu vite très clair pour les plus clairvoyants, qu’en ne se donnant pas les moyens de ses prétentions, en mettant en œuvre des politiques économiques contredisant à l’évidence ses intérêts, l’Union européenne n’avait aucune chance d’atteindre les ambitions qu’elle affichait.

Vanité des vanités, les dirigeants européens ont cru et croient encore que l’Union européenne est investie d’un devoir d’exemplarité, notamment en matière d’accueil des étrangers.

Alors que le droit d’asile est de plus en plus massivement instrumentalisé et dévoyé par des filières de passeurs et des mafias, les dirigeants européens ont tendance à confondre, de fait, demandeurs d’asile et immigrés économiques.

Les migrants bénéficient ainsi actuellement de facilités de recours telles, que tous les étrangers qui arrivent à fouler le sol de l’un des pays de l’Union européenne ont toutes les chances, à terme, de pouvoir y circuler et s’y installer, ainsi que le réclame le réseau transnational No Borders luttant pour l’abolition des frontières.

Dans une Europe qui ne veut plus faire d’enfants, dans une Europe où tout semble fait pour qu’il y ait de plus en plus de métiers en tension, laisser entrer des immigrés apparaît une solution simple pour pallier les problèmes croissants de manque de main-œuvre du vieux continent.

Au début du Second Empire, la France était restée encore le pays le plus peuplé d’Europe, c’est pourquoi elle n’avait eu jusqu’alors nul besoin de faire appel aux immigrés pour assurer son développement économique.

Les pertes humaines durant la Première Guerre mondiale ont été si énormes [27 % des hommes de 1827 ans], que les dirigeants français n’ont eu d’autre choix que de faire venir, en nombre, des travailleurs immigrés, notamment d’Europe de l’Est et d’Italie.

À la fin des années 1920, la France a ainsi connu le plus fort taux d’immigration au monde, dépassant alors les États-Unis.

En 2024, de nombreux historiens et démographes tiennent à induire de ce record historique que la France a toujours été un pays d’immigration.

Cette assertion est très contestable et a été très contestée, notamment dans un article publié par Michèle TRIBALAT en octobre 2019 dans Le Figaro : « Non, la France n’a pas toujours été une terre d’immigration ».

Pour faire de la France un pays d’immigration, il faut la faire naître en juillet 1789, ou plus récemment encore en septembre 1870.

Les très nombreux Français qui remontent leur arbre généalogique avant le XVIe siècle, notamment les descendants de la Maison de La Rochefoucauld, dont les origines remontent au XIe siècle, peuvent sourire quand ils entendent les plus chauds partisans des sociétés multi ethniques et multiculturelles déclarer : « d’Hugues CAPET à MBAPPÉ, nous sommes tous des enfants d’immigrés ».

L’immigration de masse n’est apparue en France qu’après le Second Empire. Et selon feu le président Valéry GISCARD d’ESTAING, les problèmes les plus graves liés à l’immigration ne sont apparus qu’après promulgation du décret faisant droit au regroupement familial pour tous les immigrés.

Consacré par la décision du 8 décembre 1978 du Conseil d’État, le regroupement familial a montré, dès qu’il fut appliqué, combien il posait de problèmes en cascades.

45 ans après la signature de ce décret, on peut mesurer combien son application s’est avérée de plus en plus problématique, notamment en ce qui concerne les immigrés originaires de pays dans lesquels les familles sont polygames et particulièrement prolifiques.

Depuis près d’un demi-siècle, les dirigeants et les élites de la plupart des pays de l’Union européenne ont délibérément refusé d’entendre les inquiétudes et les récriminations des classes populaires, contraintes de cohabiter de façon de plus en plus difficiles, et souvent de vivre une sorte de mariage forcé, avec des populations immigrées dont les cultures leur étaient étrangères, et de fait incompatibles avec les leurs.

Alors que les petites gens en France attendent la prise en compte de leurs doléances, et la mise en œuvre de mesures de nature à régler au moins une partie de leurs problèmes pratiques, ils ont la tristesse de voir que non seulement rien n’est fait pour aller dans ce sens, mais qu’ils sont même souvent tenus, en raison de leur supposée  xénophobie ancestrale, pour principaux responsables des difficultés que rencontrent leurs dirigeants pour faire face aux problèmes liés aux flux migratoires croissants.

De par sa nature même, l’arrivée massive, rapide, et continue de populations immigrées dans un pays, est d’une gestion particulièrement difficile et complexe, bien connue des historiens. Gestion d’autant plus difficile et complexe que les dirigeants à la tête du pays n’ont pas pu, n’ont pas su, ou pas voulu anticiper la survenance de tels phénomènes migratoires.

Au cours du XXe siècle cependant, en 1914, en 1940 et en 1962 la France métropolitaine a et su accueillir en très peu de jours, des centaines de milliers de personnes contraintes à l’exil.

L’exode de 1940, constitue ainsi probablement le plus grand déplacement de population auquel la France ait été amenée à faire face de toute son histoire.

Le 1er février 1941, le gouvernement de Vichy avait établi un bilan de 7 millions de Français ayant pris la fuite et de 1,2 million de Belges, Néerlandais et Luxembourgeois. Ce qui signifie qu’environ 30 millions de Français ont réussi à accueillir, durant l’optimum de l’exode, pendant plusieurs semaines, 8,2 millions de déplacés et/ou de réfugiés.

On trouve dans le livre La guerre de 1940, publié en 2014, au chapitre L’exode de Belgique, de nombreux paragraphes qui tendent à montrer que les Français du Sud ont accueilli les déplacés, notamment les réfugiés belges avec beaucoup d’humanité :

Le département du Tarn-et-Garonne et en particulier Montauban présentent un cas exemplaire. Pratiquement une ville belge s’est transférée en corps constitué dans le chef-lieu départemental. La ville de Charleroi, dans le Hainaut, est présente avec son charroi municipal ! Municipalité et préfecture agissent de concert pour assurer le service à 16.000 allocataires dans une ville qui a gonflé de 29.000 à 70.000 habitants. Dans tout le département, ils seront 200.000 réfugiés.
Malheureusement, le dévoiement de l’antiracisme, et l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme, pratiqués par les partis de la gauche socialiste à partir 1984, à l’initiative de François MITTERRAND, pour diviser les partis de droite, devenus ainsi incapables de passer outre à toutes les injonctions de la « gauche morale » autoproclamée, ont installé durablement l’idée que le petit peuple français étaient foncièrement xénophobe.

Alors que depuis le tournant de la rigueur, depuis 1983, elle avait commencé à trahir les promesses sociales qu’elle avait faites à l’électorat populaire qui l’avait portée au pouvoir, la gauche de gouvernement, n’a non seulement pas cherché à s’excuser d’avoir été incapable d’honorer ses engagements, mais elle s’est mise, sans vergogne, à prodiguer des leçons de morale à ses anciens électeurs qui l’abandonnaient, en les accusant de xénophobie.

Cachez ces problèmes d’immigration que je ne saurais voir !

En lisant le compte-rendu de l’entretien que François HOLLANDE a accordé au quotidien La Croix, le 7 février 2024, on peut sérieusement se demander s’il se rappelle, qu’il a été président de la République pendant 5 ans et un important artisan de la politique mise en œuvre en France pendant 40 ans : « … en Europe, les partis populistes,   …, connaissent une progression constante lors de tous les scrutins, … » «  … Les mouvements migratoires générés par le désordre du monde déstabilisent les opinions publiques et exhument les aspirations identitaires au point de justifier des régressions de l’État de droit. … ».

L’ex-président a ainsi donné, de façon on ne peut plus contournée, son explication personnelle de la montée des votes populistes en Europe. Traduisons sa pensée alambiquée en phrases simples.

1° Il y a du désordre dans le monde.

2° Ce désordre provoque des déplacements de populations.

3° Ces déplacements de populations déstabilisent l’opinion des électeurs.

4° Déstabilisés, les électeurs s’égarent dans des votes populistes.

Quelle découverte !

On est triste de devoir constater que le Parti socialiste a eu comme Premier secrétaire de 1997 à 2008, un dirigeant politique auquel il aura fallu plus de 40 ans pour comprendre que l’électorat traditionnel de la gauche socialiste avait peu à peu abandonné son camp naturel pour cause d’«  opinion déstabilisée ».

L’opinion des électeurs ne s’est pas déstabilisée toute seule. Las de voir leurs préoccupations existentielles ne pas être prises en compte, les électeurs qui votaient depuis toujours pour le Parti communiste ou le Parti socialiste ont fini par franchir le pas, ont fini par quitter un certain « arc républicain ».

Les partis sont qualifiés de populistes dès lors qu’ils font de la lutte contre l’immigration LA priorité dans leur programme politique. Il n’y a donc pas besoin d’être un observateur politique très avisé pour comprendre que si de plus en plus d’électeurs se tournent vers ces partis accusés d’être de vils démagogues, c’est que pour eux aussi la lutte contre l’immigration est LA priorité.

Au XXIe siècle, en France et dans la plupart des pays de l’Union européenne, les opposants les plus déterminés à l’immigration sont classés à droite, voire à l’extrême droite de l’échiquier politique.

Il faut noter cependant une très notable exception, le Danemark, où désormais la gauche se veut championne des restrictions à l’immigration. Pour justifier cette réorientation qui reste controversée, bien qu’elle soit déjà électoralement couronnée de succès, les sociaux-démocrates arguent qu’en ayant soutenu une politique d’accueil trop généreuse ils avaient trop longtemps trahi les classes populaires.

Quand JAURÈS et la CGT étaient plus anti-immigration que la droite, les députés de gauche en général, et les députés socialistes en particulier, veillaient, à travers les lois qu’ils votaient, à ce que les intérêts de classe de leurs concitoyens les plus modestes ne puissent pas être trahis par l’arrivée massive d’une main d’œuvre étrangère, acceptant des conditions de travail prohibées.

Sous la IIIe et la IVe République, parler de préférence nationale n’était pas considéré comme offensant les droits de l’homme.

Quand gauche et droite contrôlaient l’immigration de façon implacable sous la IIIe République, on pouvait même entendre en 1937, lors d’un meeting au Vel d’Hiv, Maurice THOREZ déclarer : « Nulle xénophobie ne nous anime lorsque nous crions  « La France aux Français »  ».

Sous la Ve République, le Parti communiste fut le dernier parti de gauche à comprendre combien l’immigration incontrôlée, et vite incontrôlable, pouvait devenir un enfer pour les Français les plus fragiles économiquement et culturellement.

Il fut malheureusement pour lui, la première victime du piège cynique que François MITTERRAND et la gauche caviar tendirent à la droite en 1984, après le tournant de la rigueur de 1983.

Dans un article publié en 2012 dans Causeur, un ancien avocat du PCF, Régis de CASTELNAU, expliqua pourquoi et comment les communistes avaient essayé de répondre, à la veille de l’élection de François MITTERRAND, aux attentes de l’électorat communiste traditionnel en matière d’immigration : Bulldozer de Vitry : et si le PCF avait [eu] raison ?

Quatre mois après l’affaire du bulldozer de Vitry, bien qu’il ait été férocement attaqué par tous les médias de la « gauche morale », au premier tour de l’élection présidentielle de 1981 le parti communiste put vérifier, pour la dernière fois, qu’il gardait le soutien d’une très large part de son électorat populaire traditionnel.

Le parti communiste avait soutenu dès le premier tour François MITTERRAND en 1974, comme en 1965. En présentant un candidat en 1981, il pouvait donc craindre la perte massive de voix pour cause de vote utile et appel à la dynamique d’union de la gauche.

Il n’en fut rien. Au premier tour des élections législatives de 1978, le PC avait recueilli 20,71 % des suffrages et le PS 25,06 %. Au premier tour de l’élection présidentielle le candidat du PC, Georges MARCHAIS, ne recueilli que 15,35 % des suffrages mais le futur président de la République, le candidat présenté par le PS ne recueillit que 25,85 %. Au premier tour des législatives, qui eurent lieu immédiatement après l’élection de François MITTERRAND, les candidats du PS obtinrent, dans la logique de la Ve République, 36,03 % des voix, mais le PC fut loin de s’effondrer, ses candidats obtinrent 16,13 %.

À l’Assemblée nationale, en 1978 le PC avait 86 députés sur 491, et le PS, avec le MRG, en avaient 113. En 1981, le groupe communiste n’obtint plus que 44 élus, et le groupe socialiste compta 285 élus, soit 39 de plus que la majorité absolue.

Pour la plupart des observateurs politiques, ce vote socialiste d’exception marque le début de la perte d’influence du Parti communiste, vaincu par un irrépressible et soudain attrait de la société pour une social-démocratie à la française.

Les socialistes furent longtemps très fiers de faire remarquer que le Parti communiste a commencé à régresser, avant la chute du Mur de Berlin, avant l’effondrement de l’Union soviétique.

Ceci est tout à fait vrai. Mais contrairement aux apparences, dans la bataille idéologique qui a opposé les socialistes et les communistes, ce ne sont pas les socialistes qui ont réussi à vaincre les communistes, mais les communistes qui ont couru tous seuls à leur perte.

Le 19 juillet 1984, en annonçant leur décision de ne plus participer au gouvernement, les dirigeants du PCF montrèrent qu’ils avaient commencé à prendre conscience de l’impasse dans laquelle ils s’étaient imprudemment engagés. Ils n’avaient cependant pas encore mesuré la largeur du fossé social, sociétal, et culturel qui s’était creusé, en 3 ans, entre les classes les plus populaires, leur électorat naturel, et les classes moyennes plus ou moins diplômées, l’électorat du Parti socialiste.

En continuant à soutenir la politique de Laurent FABIUS, même si cela fut de façon de plus en plus critique, en restant muet devant la montée du communautarisme, notamment dans les banlieues, les dirigeants communistes ont montré aux masses, qui constituaient jusqu’alors leurs plus gros bataillons électoraux, qu’ils n’étaient plus du tout à leur écoute.

En luttant contre un fascisme fantasmé, comme Lionel JOSPIN l’a reconnu, en s’associant sans réserve et sans nuance au discours moralisateur antiraciste façonné par François MITTERRAND, pour diviser la droite, les communistes ont fait le jeu des socialistes, mais certainement pas le leur.

En entendant les membres du parti pour lequel ils avaient toujours voté, imiter la gauche bien pensante, et leur répéter qu’il fallait se montrer accueillant avec les immigrés, fussent-ils entrés en France en toute illégalité, les électeurs communistes, surtout les plus anciens, se sont sentis trahis, voire insultés. Comment pouvait-on soupçonner de vieux travailleurs comme eux de racisme, alors qu’ils avaient si souvent travaillé et lutté toute leur vie aux côtés d’étrangers, dont beaucoup étaient restés des camarades, voire devenus des membres de leurs familles ?

La controverse autour d’un soutien de François MITTERRAND au Front national en 1984, permet à ceux qui ont cautionné les manipulations antiracistes cyniques du président socialiste de se dédouaner à bon compte de leurs responsabilités et de leur aveuglement.

Alors que dès 1984 n’importe quel observateur moyen pouvait vérifier que nombre des nouveaux électeurs du FN étaient d’anciens électeurs du PCF, les dirigeants du Parti communiste continuèrent à nier les évidences.

Installation en 50 ans du vote FN-RN aux élections européennes (EURO) et présidentielles (PR)

Présidentielles : en 50 ans, diminution par 10 du vote PC et multiplication par plus de 30 du vote FN-RN

Le piège tendu à la droite par François MITTERRAND, fut aussi indirectement un piège tendu au parti communiste. Malheureusement pour lui, le PCF ne le vit pas immédiatement, ou plus exactement ne voulut pas le voir. Car depuis qu’il avait participé au gouvernement d’union de la gauche, il avait follement décidé de calquer une grande partie de son discours politique et sociétal sur celui du parti socialiste.

À la veille de l’élection présidentielle de 1988, les interventions humanistes du candidat au renouvellement de son mandat eurent toutes pour but de diviser la droite, et distancer notablement le candidat du PCF, afin d’arriver à plier la compétition électorale dès le premier tour.

Quand on relit l’allocution de François MITTERRAND, sur « la pluralité des cultures » prononcée en mai 1987et celle d’avril 1988 sur les droits des immigrés, on mesure combien ses belles paroles généreuses étaient en fait perverses et cyniques.

Dans le discours du 8 avril 1988 qu’il prononça à Rennes, lors de son premier meeting de campagne, on trouve toutes les phrases chocs propres à troubler les esprits faibles et inquiets. En déclarant, en parlant des fils d’immigrés : « ils sont chez eux chez nous », il savait qu’il agitait un chiffon rouge devant tous ceux qui étaient déjà nombreux en France à se plaindre de ne plus reconnaître « leur » pays, qui avaient du mal à se loger, et qui surtout se sentaient en insécurité culturelle.

Dans l’entretien que Robert BADINTER accorda à la suite des attentats de novembre 2015, il tint à rappeler que « l’État de droit ne peut être état de faiblesse ».

En 2021, pour Frédéric DURAND, les choses étaient devenues malheureusement très claires. Lancien journaliste politique à l’Humanitéancien directeur du quotidien régional La Marseillaise, notait que si les classes populaires avaient quitté la gauche c’est parce qu’elles s’étaient senties non seulement abandonnées, mais aussi trahies. Selon lui, une trop grande partie de la gauche a fait l’erreur grossière de basculer de la défense des classes populaires à la défense des minorités.

Le lundi 11 mai 1981, le quotidien régional L’indépendant se félicita fièrement du score du candidat socialiste dans l’Aude, département qui avait élu continument Léon BLUM de 1929 à 1940 : « Aude : le 10 mai 1981, avec 63,67 %, le département offre à Mitterrand son plus haut score en France. »

Mais, alors que jusqu’en 2012, le département de l’Aude était considéré comme un des plus solides bastions de gauche, plus précisément socialiste, dans lequel François HOLLANDE avait encore recueilli au second tour 56 % des voix, un département qui avait une fois de plus envoyé 3 socialistes à l’Assemblée nationale, en 2022, face à Emmanuel MACRON, c’est dans l’Aude que la candidate RN fit l’un de ses meilleurs scores.

En quarante ans, le FN-RN a réussi à s’implanter sur des terres jusque-là acquises aux idées socialistes.

L’Aude passe de 3 socialistes élus au premier tour en 1981 à 3 élus Rassemblement national  en 2022

La note de réflexion de Terra Nova, publiée le 10 mai 2011, un an exactement avant le second tour de l’élection présidentielle de 2012, titrée « Gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ? », fit grand bruit. Elle installa surtout un peu plus le fossé croissant entre les élites françaises mondialisées et les classes populaires attachées à leurs racines et à leurs modes de vie traditionnels.

L’élection de François HOLLANDE en 2012, donna aux socialistes l’occasion de faire une dernière fois illusion aux élections législatives. Ils obtinrent 280 élus sur 577, tandis le Parti communiste retrouvait le même nombre de députés qu’en 1958, le plus mauvais résultat qu’il a obtenu sous la Ve République, 10 élus.

En 2017 les socialistes n’eurent plus que 30 élus et les communistes de nouveau 10.

Aux élections présidentielles de 2022, les candidats présentés par le PC et les socialistes obtinrent des résultats parmi les plus mauvais de toute leur histoire : Fabien ROUSSEL (PC) 2,28 % [En 2007 Marie-George BUFFET avait obtenu 1,93 %]et Anne HIDALGO (PS) 1,74 % [En 1969 Gaston DEFERRE avait obtenu 5,01 %].

Aux législatives de juin 2022, les socialistes réussirent à obtenir par miracle 28 élus et les communistes 12, grâce à la stratégie NUPES mise en place par LFI (66 élus). Le RN, lui, entra pour la première en force au Palais Bourbon avec 89 élus.

Les grandes manœuvres théorisées en 1984 par François MITTERRAND, lui ont permis de rester président durant 14 ans. Elles ont permis aussi aux socialistes de garder le pouvoir pendant de nombreuses années, même lorsque leurs idées étaient devenues minoritaires chez les Français.

La France paye malheureusement aujourd’hui le prix de ces facilités politiciennes. En oubliant, par paresse, par inconscience, et par idéologie, de reconnaître et de prendre en compte sérieusement la souffrance dans laquelle une immigration de moins en moins contrôlée plongeait les classes populaires les plus démunies, les responsables politiques de gauche ont bien sûr éhontément trahi leurs électeurs les plus loyaux.

Mais bien plus, en allant jusqu’à accuser les classes populaires d’être les premières responsables de leurs propres malheurs, à cause de leur xénophobie et de leur racisme, la gauche a réuni toutes les conditions nécessaires pour faire advenir une prophétie autoréalisatrice : l’arrivée prochaine au pouvoir du Rassemblement national.

Depuis 50 ans, l’immigration fait débat en France. En créant SOS racisme en 1984, les socialistes ont voulu instrumentaliser le débat. Cette instrumentalisation a été électoralement bénéfique à court terme pour le PS, mais politiquement délétère à long terme pour la gauche en général. Les toutes dernières élections et les derniers sondages électoraux en apportent la preuve flagrante.

Alors qu’ils ont reçu pendant 40 ans des leçons de morale, de tolérance, et de xénophilie, les Français réfractaires à un accueil inconsidéré d’immigrés légaux, et plus encore d’immigrés illégaux, se montrent, selon les sondages, de plus en plus nombreux.

Résultats du sondage effectué en décembre 2023

 Opposés à l’accueil de plus de migrants Total gauche :  56 % – Total centre : 82 % – Total droite : 95 %

Ce qui est intéressant et apparaît très nouveau dans les résultats du sondage ci-dessus c’est que les électeurs qui votent à gauche sont désormais, eux aussi, assez réservés sur l’accueil de plus de migrants.

Si même les électeurs de gauche se sentent aujourd’hui préoccupés par l’afflux de nouveaux migrants en France, c’est par ce que plus personne ne peut sérieusement prétendre que l’accueil de très nombreux étrangers ne pose pas de problèmes.

Depuis 40 ans les consciences morales et les dirigeants du pays expliquent aux Français, de plus en plus réticents, que la France, historique terre d’asile, a le devoir de rester fidèle à ses traditions, donc se doit absolument d’accueillir dignement tous ceux qui entrent sur son territoire en demandant assistance et réconfort.

Pendant plus d’un siècle et demi, jusqu’à la fin de la Guerre d’Algérie, la France a pu et su accueillir des milliers et des milliers de demandeurs d’asiles et de travailleurs immigrés, dont l’immense majorité n’avait qu’un rêve celui de devenir citoyen français, pour faire souche dans le pays où ils avaient trouvé, comme ils l’espéraient en arrivant, la joie de vivre une forme de fraternité universelle, ainsi que de meilleures conditions de vie matérielles.

Avant le XIXe siècle, le royaume de France a accueilli, souvent pour la plus grande gloire du royaume, de nombreux étrangers, notamment des étrangères dont il a fait des reines et des régentes.

Les petits Français ont ainsi appris, dès leur plus jeune âge, tout ce qu’ils devaient aux étrangères et aux étrangers, devenus Français de désir et de volonté.

En consultant le dictionnaire des étrangers qui ont fait la France, publié en 2013, les Français ont souvent eu la surprise de découvrir que beaucoup, parmi les personnalités qu’ils connaissaient et qu’ils estimaient, étaient d’origine étrangères.

 Des Français de désir et de volonté, devenus Français de cœur et d’adoption

Jusqu’en 1966, jusqu’à la première modification des règles qui devaient être observées pour le prénom en droit français depuis NAPOLÉON, les immigrés qui aspiraient à devenir français donnaient très volontiers à leurs enfants des prénoms français et francisaient souvent aussi leur propre prénom, voire leur nom : Marie CURIE, Romain GARY, Charles AZNAVOUR, Raymond KOPA, Françoise GIROUD, …

Avant la Seconde Guerre mondiale, les juifs ont connu avec la France une vraie histoire d’amour. Vivre heureux «comme Dieu en France», proclamait un vieux dicton yiddish répandu en Europe orientale parmi les ashkénazes fascinés par ce pays de liberté qui, le premier, émancipa ses juifs.

Pour les immigrés qui arrivaient en France, qu’ils soient juifs ou non, l’assimilation était alors souvent très rapide, tant les immigrés la désiraient, et tant, dans la société de l’époque, tout la facilitait et permettait de l’imposer.

L’église catholique, à travers ses prêtres de terrain, et le Parti communiste, à travers ses militants de base, furent les deux artisans de la réussite de cette assimilation sans peine.

En 50 ans, le poids électoral du Parti communiste, et probablement plus encore son poids militant, ont été diminués par 10. En 1969, aux élections présidentielles le PCF recueillait 21,27 %. En 2022, il n’a plus recueilli que 2,28 %. En 1969, le PCF revendiquait 300 000 adhérents. En 2022, il n’en revendiquait plus que 45 000. Il y avait 50 000 prêtres diocésains en France en 1969, et il y en a moins de 10 000 aujourd’hui.

Ces données ne sont bien sûr pas pour rien dans les difficultés que la France rencontre pour gérer actuellement l’arrivée des migrants, mais l’une des principales difficultés, sinon la principale, est liée au nombre démesuré de nouveaux migrants qui arrivent par rapport aux capacités d’accueil du pays.

Alors que les pouvoirs publics doivent faire face à un trivial problème arithmétique, des responsables politiques inconséquents et irresponsables cherchent à en faire depuis des années un problème moral, dû selon eux à la xénophobie et au racisme ambiant dans les classes populaires d’origine française.

Lorsqu’on entend et voit des militants prôner la liberté de circulation et d’installations pour tous les migrants qui ont réussi à entrer sur le territoire national on peut légitimement s’interroger sur leur capacité de réflexion.

On pouvait espérer, après que Michel ROCARD eut expliqué à plusieurs reprises pourquoi, « la France ne [pouvait] pas accueillir toute la misère du monde », que même les plus chauds partisans d’une large immigration prendraient conscience qu’il y a des circonstances et des conditions qui rendent certains secours et certaines aides impossibles à mettre en œuvre.

Les sauveteurs en mer et les sauveteurs en montage expérimentés, même les plus intrépides, savent qu’il y a des cas de force majeure qui imposent des limites à leur action, à leur volonté, et à leur générosité, au risque de se mettre soi-même en grave danger.

Un sauveteur responsable, est courageux mais jamais téméraire, car il sait qu’il doit avant tout ne pas s’exposer à devoir être secouru à son tour. Un bon sauveteur risque sa vie pour sauver celle des autres, mais pas à n’importe quel coût humain. La vie des autres sauveteurs compte aussi !

Les Français, qui vivent dans un des pays qui est encore l’un des plus riches du monde, sont accusés collectivement de non-assistance à migrants en danger, par tous ceux qui pensent que la France est moralement et économiquement coupable lorsqu’elle prétend garder ses frontières.

Les deux tableaux ci-dessous montrent que la France, avec les membres du G7, fait partie des pays qui ont un PIB parmi les 10 plus élevés au monde, et qu’elle fait partie des pays qui ont un PIB par habitant parmi les 25 plus élevés au monde.

Les classements ont été effectués à partir des données provenant de  la Data World Bank récoltées en juillet 2023.  Les valeurs pour les populations sont celles de 2021.

En 2023, le PIB mondial a dépassé 100 000 milliards de dollars. La somme des PIB des 10 puissances économiques les plus importantes, représentant un peu moins de 50 % de la population mondiale, frôle les 70 % de cette somme.

Il y a actuellement sur Terre plus de 8 milliards d’habitants, dont plus de 50 % vivent dans des pays dont le PIB par habitant est 4 fois inférieur à celui de la France.

 Population de la France le 1er janvier 2024 : 68 373 433 habitants

Avec un PIB par habitant de 55 493 $, le classement établi par la Banque mondiale en 2022 place la France à la 26e place dans le monde, le Luxembourg étant à la première place avec un PIB par habitant de 142 214 $, soit presque 3 fois supérieur. Dans l’Union européenne, la France est à la 11e place avec un PIB par habitant presque équivalent à la valeur moyenne dans UE, 54 249 $, et la Bulgarie occupe la dernière place avec un PIB par habitant de 34 011 $.

Placé 66e dans le classement, le Monténégro a un PIB par habitant de 26 984 $, soit de moitié inférieur à celui de la France.

Placé 106e dans le classement, la Dominique a un PIB par habitant de 13 573 $, soit 25 % celui de la France. À noter que l’Algérie est classée 108e avec 13 210 $, l’Ukraine 111e avec 12 671 $, la Tunisie 112e avec 12 490 $, et le Maroc 124e avec 9 519 $.

Placé 142e dans le classement, le Kenya a un PIB par habitant de 5 764 $, soit 10 % de celui de la France. À noter que le Mali est classé 170e avec 2 517 $, soit moins de 5 % de celui de la France.

Il y a donc sur Terre plus de 7 milliards d’êtres humains qui vivent dans des pays dont le PIB par habitant est inférieur à celui de la France, plus de 6 milliards qui vivent dans des pays dont le PIB par habitant est inférieur de moitié à celui de la France, plus de 4 milliards qui vivent dans des pays dont le PIB par habitant est inférieur au quart de celui de la France, et plus de 1 milliards d’êtres humains qui vivent dans des pays dont le PIB par habitant est inférieur au dixième de celui de la France.

Dans le classement de la Banque mondiale établi en 2022, le dernier pays est le Burundi, 184e,  avec un PIB par habitant de 836 $, soit 66 fois inférieur à celui de la France et 170 fois inférieur à celui du Luxembourg.

Selon les estimations les plus récentes, en 2023, près de 700 millions de personnes dans le monde ont dû survivre avec moins de 2,15 dollars par jour, soit moins de 785 dollars par an, donc sous le seuil de pauvreté considéré dans le monde comme le plus extrême.

Le PIB par habitant est un indicateur de la richesse moyenne de ceux qui vivent dans un pays donné, mais il ne dit rien du partage des richesses et encore moins du pourcentage des gens condamnés à vivre misérablement.

En novembre 2023, l’observatoire des inégalités indique que, si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian, la France compte 5, 3 millions de pauvres et 9,1 millions si l’on utilise le seuil de 60 %, soit plus ou moins 10 % de la population

Parmi les pays les plus riches du monde, la France est loin d’être le plus mauvais exemple en matière de justice sociale. Il y a donc dans presque tous les pays une partie de la population obligée de vivre dans une très grande détresse, un minimum de 10 %.

Que ce soit pour demander le droit d’asile, ou pour des raisons purement économiques, le nombre d’immigrés dans le monde ne peut donc qu’aller en augmentant très fortement.

Crise climatique, crise migratoire et inconséquence mondialisée

Depuis les déclarations du président MACRON sur l’éventualité d’envoi de troupes au sol en Ukraine, la crise ukrainienne semble avoir réussi à faire soudain oublier la gravité de la crise climatique annoncée par le GIEC et l’inéluctabilité de la crise migratoire prévue de conserve par les démographes, les climatologues et les économistes.

Le 16 février, le président français a demandé aux alliés de l’Ukraine de « ne pas être lâches » et d’être à « la hauteur de l’Histoire ». Les craintes qu’exprime Emmanuel MACRON, qu’elles soient fondées ou fantasmées, ou encore politiquement instrumentalisées, doivent être mesurées avec précisions, et considérées avec attention.

Que la Russie de POUTINE ait les ambitions extrémistes que les atlantistes lui prête, ou non, « un réarmement » de la France et de l’Europe « en termes de doctrine et de moyens », tel que le souhaite le président français, est devenu aujourd’hui, à l’évidence, une impérieuse nécessité. La guerre en Ukraine a en effet malheureusement montré combien les Européens étaient mal armés, mal préparés, et surtout mal informés, pour faire face à l’adversité.

Pour affronter la dureté de son existence, pour subsister, l’homme primitif a dû apprendre à prévoir et à compter. La faim l’a obligé à anticiper les catastrophes, l’a contraint à faire des réserves en eau et en nourriture, à fabriquer des outils et des armes. Pour se protéger du froid et de la canicule l’homme a appris à construire des refuges. Pour se garder des envahisseurs il a appris à bâtir des murailles et tracer des frontières.

Au XXIe siècle, homme moderne, homo europaeus, découvre qu’il a eu le grand tort de faire fi des savoirs ancestraux, croyant avec légèreté au miracle et aux bienfaits de l’économie financiarisée, à un monde où tout s’achète, dans lequel règne, pour le plus grand bonheur des consommateurs, une concurrence idéalisée, libre et non faussée.

Que ce soit pendant, la crise de la covid hier, ou à l’occasion de la guerre en Ukraine, aujourd’hui, il est apparu clairement que d’avoir cru pouvoir compter sur le marché mondial, pour répondre à ses besoins essentiels et vitaux, fut pour l’Union européenne une folle erreur.

Ce que les Ukrainiens ont appelé « contre-offensive » a échoué. Tous les « experts » qui avaient expliqué que l’armée russe pouvait être défaite, semblent surpris qu’il n’en ait pas été ainsi. Ce qui est surprenant, c’est que des experts aient été si peu cohérents, si peu clairvoyants, et surtout si peu instruits.

Confondant analyse, expertise, et propagande de guerre, la plupart des experts invités sur les plateaux de télévisions des chaînes d’informations en continu, affirment et répètent à l’envi, comme Emmanuel MACRON à Berlin le 18 février : « La Russie ne peut ni ne doit gagner cette guerre ».

Leur explication simpliste, se veut terrifiante. Si on n’arrête pas POUTINE en Ukraine, il avancera sans limite, comme HITLER en 38.

Alors que les moyens modestes qu’ils ont déployés pour lancer leur opération spéciale, tendaient à montrer que les ambitions territoriales et politiques des Russes étaient très vraisemblablement limitées, les experts propagandistes du camp atlantiste ont construit un sombre récit, destiné à justifier l’engagement massif préventif et curatif des forces de l’OTAN.

Ce récit est si sombre, la propagande de guerre si contournée, que les spécialistes eux-mêmes ont le plus grand mal à y voir clair. Les affirmations des Occidentaux sont si souvent incohérentes qu’elles sont difficiles à prendre pour argent comptant.

Soit la menace russe est telle que les Occidentaux la décrivent, et la réponse des Occidentaux est coupablement inconséquente, soit la menace russe n’est pas ce qu’ils prétendent qu’elle est, et leur attitude est cynique et criminelle vis à vis des Ukrainiens, et totalement irresponsable géopolitiquement.

Depuis deux ans les Anglo-saxons et les Européens ont fait des promesses aux Ukrainiens dont la plupart n’ont pas été tenues. Souvent, fort malheureusement pour les Ukrainiens, parce qu’elles ne pouvaient pas être tenues.

L’exemple des munitions est à cet égard le plus emblématique. Alors que des sommes énormes ont été engagées pour fournir en armes et en munitions l’Ukraine, on constate avec surprise et stupeur que les capacités de fabrication cumulées des industries militaires de tous les pays occidentaux sont insuffisantes pour répondre aux besoins des forces ukrainiennes.

Dans l’état actuel des forces (économiques et énergétiques notamment), le défi militaire qu’Emmanuel MACRON veut que les Européens lancent à la Russie, non seulement n’a pratiquement aucune chance d’être relevé avec succès prochainement, mais de plus il ne peut qu’affaiblir irréversiblement l’« Occident collectif » face au « Sud global ».

Comme Emmanuel TODD l’a relevé dans son livre « La défaite de l’Occident », les Européens se sont laissés abuser par les chiffres trompeurs de l’économie occidentale en général et celle des États-Unis en particulier.

En février 2023, la comparaison du PIB russe et celui de l’Espagne était défavorable à la Russie. La plupart des économistes occidentaux en ont déduit hâtivement que la Russie ne faisait pas, et ne ferait jamais, le poids face aux 28 pays de l’OTAN.

Les économistes avaient juste oublié, une fois de plus, que la guerre se fait avec des armes et des combattants, pas avec des banquiers et des avocats, fussent-ils les meilleurs du monde.

La Russie a certes un petit PIB, mais elle a d’immenses ressources énergétiques, minières, industrielles, agricoles, et intellectuelles, tandis que les pays européens, au premier rang desquels se place la France, ont aujourd’hui d’immenses faiblesses.

Malchance supplémentaire pour les Occidentaux, la Russie bénéficie du soutien implicite, et souvent explicite de la Chine et des BRICS. La liste des 10 plus grands pays industriels dans le monde  montre que le pourcentage de la production industrielle du premier classé en 2019, la Chine (28,7 %), est à peine inférieur à la somme des pourcentages des 3 pays occidentaux qui suivent dans le classement, les États-Unis (16,8 %), le Japon (7,5 %), l’Allemagne (5,3 %).

La France, est classée 8e (1,9 %). Des 3 grands pays de l’Union européenne la France est celui qui s’est le plus désindustrialisé depuis les années 70, et qui a continué à se désindustrialiser de façon totalement inconsidérée de 2000 à 2021.

Évolution de 2000 à 2021 : France diminution 35,71 % et Pologne augmentation 6,25 %

Alors qu’au début du conflit, la France produisait 1 000 obus de 155 mm par mois, elle est passée de 2 000 en avril 2023, pour atteindre les 3 000 en janvier 2024. Elle a donc triplé sa production en 2 ans. Malheureusement 3 000, c’est moins du tiers de ce dont l’Ukraine aurait besoin chaque jour.

Pour que la France puisse répondre aux attentes diverses et multiples en armement des Ukrainiens, il faudrait qu’elle passe en économie de guerre.

Passer en économie de guerre cela oblige à faire des choix douloureux et contraignants.

Passer en économie de guerre cela signifie, augmenter ses capacités de production dans les domaines prioritaires définis, préserver et développer au maximum ses forces vives intellectuelles et matérielles, enfin cela signifie lutter contre les dépenses inutiles, les pertes de temps, et le désordre.

En raison des finances du pays actuellement il est de plus en plus difficile de faire les investissements et d’assurer les formations, même les plus indispensables. Il faut donc que la lutte contre le désordre, le gaspillage, le vandalisme, la fraude sociale et la fraude fiscale soit impérativement renforcée.

Après l’Ukraine, les jeux olympiques, une épreuve de plus à affronter.

Du 26 juillet au 8 septembre, les jeux olympiques et paralympiques de Paris vont mobiliser l’attention de milliards de téléspectateurs dans le monde, et des dizaines de milliers de forces de l’ordre et de sécurité en France.

La ville de Paris a été officiellement désignée lors de la 131e session du CIO à Lima au Pérou, le 13 septembre 2017.

Après le 24 février 2022, les jeux olympiques qui s’annonçaient comme un grand événement joyeux et festif deviennent, et deviennent chaque jour un peu plus, en un événement à haut risque.

Depuis le 7 octobre 2023, les jeux olympiques sont désormais, à l’évidence, un événement à très très haut risque.

En près de 12 ans, les attentats terroristes ont causé en France la mort de plus de 273 personnes et fait de très nombreux blessés. Par ailleurs, plus de 75 attentats ont été déjoués.

Imaginer qu’un ou des attentats puissent être en projet, et puissent être perpétrés précisément à Paris au cours des jeux olympiques est donc une hypothèse ni insensée, ni improbable, ni catastrophiste, mais malheureusement hautement plausible.

À moins de quatre mois de l’allumage de la flamme et du commencement des épreuves, les responsables de l’organisation ont été obligés de revoir à la baisse le nombre de spectateurs autorisés à assister à la cérémonie d’ouverture des jeux sur la Seine. Le 6 mars 2024, la jauge des spectateurs a été réduite de 2 millions à 300 000.

Le ministère de l’intérieur communique très régulièrement sur l’ensemble des mesures d’ores et déjà arrêtées et les mesures de précautions qui sont prévues pour prévenir au maximum le risque d’attentats. Nul doute que tous les moyens mobilisables seront mobilisés pour faire de ces jeux une réussite et pour garantir aux spectateurs le maximum de sécurité.

Malheureusement les effectifs des forces de l’ordre, les agents et les moyens de sécurité disponibles sont limités. Pour que les personnels dédiés aux jeux olympiques ne soient contraints d’œuvrer, ni en sous-effectif, ni durant des plages horaires hors normes, il faut qu’ils ne soient pas appelés à intervenir en urgence pour des tâches qui ne leur étaient pas initialement dévolues.

Les syndicats de police ont fait savoir que les policiers feraient tout leur possible pour que les jeux se passent au mieux, conscience professionnelle oblige, mais ils ont aussi aussitôt précisé qu’ils ne pouvaient pas faire l’impossible, conscience des réalités oblige.

Dans ce pays où « tout le monde déteste la police », alors que tout semble fait pour entraver leur travail, pour les désespérer, pour réduire à néant leurs patients efforts, les policiers, et pas seulement les plus motivés, arrivent à faire des prouesses.

On connaît des policiers qui arrivent à se couper en quatre, mais on n’a malheureusement encore jamais rencontré de policiers dotés du don d’ubiquité.

Les risques d’attentats existent, mais ce ne sont pas les plus probables. Le risque le plus redouté par les forces de l’ordre et par tous les services d’urgence, est qu’une multiplication d’incidents et d’accidents banals surviennent en même temps, finisse par emboliser tous les services de sécurité, et provoque par enchainement une paralysie complète de tous les dispositifs savamment mis en place, non prévus pour être activés tous ensembles au maximum de leurs capacités .

À quatre mois des jeux olympiques, l’accumulation de faits divers de plus en plus violents, est particulièrement inquiétante. La probabilité que de multiples petits drames aient lieu de concert et provoquent un grand drame ne cesse de croître.

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Cette année, le préfet des Alpes Maritimes, Hugues MOUTOUH, a publié le 4 mars les chiffres de la délinquance dans son département.

Il a donné des chiffres mettant en avant la part importante des personnes de nationalité étrangère. Le préfet a ainsi souligné que, 54,10% des faits de délinquance sur la voie publique à Nice ont été commis par des étrangers, et 53,01% à Cannes. Pour les vols à la tire, le chiffre a atteint 82% à Nice.

Le 7 août 2022, interrogé par le JDD sur le lien entre immigration et délinquance, le ministre de l’Intérieur a communiqué quelques statistiques sur la surreprésentation des étrangers dans les statistiques de la police et de la justice, avec les précautions d’usage, antiracisme oblige.

«Le petit-fils d’immigrés que je suis ne fait pas le lien entre immigration et délinquance» a d’abord répondu le ministre, avant de poursuivre tout de même en donnant des chiffres précis : «il serait idiot de ne pas dire qu’il y a une part importante de la délinquance qui vient de personnes immigrées». Ainsi d’après Gérald DARMANIN, «48 % des gens interpellés pour des actes de délinquance à Paris, 55 % à Marseille et 39 % à Lyon sont des étrangers». «Bien sûr que l’étranger n’est pas par nature un délinquant. Mais il est évident que nous avons un problème de délinquance étrangère» complète-t-il, ajoutant : «un étranger qui commet un acte de délinquance grave doit être expulsé très vite, parce qu’il crache sur le sol qui l’accueille.»

Le président de la République Emmanuel MACRON, lors d’une interview télévisée fin octobre 2022, avait lui corrélé forte présence d’immigration illégale et délinquance : « quand on regarde aujourd’hui la délinquance à Paris, on ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des faits de délinquance qu’on observe viennent de personnes qui sont des étrangers ».

Une affirmation que les faits et les chiffres démentent selon l’article publié dans Sud Ouest le 22 avril 2023 : L’immigration a-t-elle un impact sur la délinquance ? Toutes les études réfutent cette idée.

Conclusion : les Français dans leur grande majorité sont victimes d’hallucinations collectives, d’effets d’optique, ou, comme on les soupçonne, de préjugés racistes.

Présence d’immigration illégale et délinquance ?

Sous la IIIe République, les ministres savaient que leurs concitoyens avaient parfois des singularités liées à leurs origines géographiques. Ils s’en amusaient bien souvent. C’est pourquoi ils ne pouvaient s’empêcher de voir un ramoneur en tout Savoyard, de voir un marchand de charbon en tout auvergnat, et d’imaginer très méchamment un proxénète en rencontrant un Corse.

Sous la Ve République, au XXIe siècle, dans la France créolisée de Jean-Luc MÉLENCHON, un ministre de l’Intérieur ne peut plus se livrer à de telles facéties. On ne peut plus jouer avec les stéréotypes de genres, ni avec aucun autre stéréotype.

Tous les trafiquants sont-ils noirs ou arabes ? Cette question provocatrice n’a pas été formulée par un responsable politique. C’est le titre que le site Cairn.Info a donné en 2014 aux trois pages mises en lignes, extraites du travail du sociologue Fabrice OLIVET.

La seule lecture des quelques lignes d’introduction de l’article indique clairement où le sociologue veut mener son lecteur : « La surreprésentation des Français issus de l’immigration africaine dans la population pénale est-elle un mythe ? Quels sont ses liens réels avec le trafic de stupéfiants ? Peut-elle servir de révélateur de certains tabous qu’il est légalement interdit de mentionner ? Les études américaines sur l’incarcération de masse des Afro-Américains nous aident à comprendre les mécanismes étroits qui existent entre les mots « race » et « drogue ». »

Ce qui signifie plus simplement que, face à un problème sociologique et sociétal, en France, les lecteurs français sont invités de nouveau à se tourner vers les États-Unis pour comprendre ce qui se passe dans leur pays, comme si les problèmes sur le vieux et sur le nouveau continent étaient comparables.

Dans Zazie dans le métro, le livre de Raymond QUENEAU publié en 1959, l’auteur explique comment une toute jeune fille peut voler impunément dans un magasin en hurlant « au viol » quand un vendeur est sur le point de la confondre.

Pour des raisons idéologiques, il est devenu de plus en plus difficile de dire ce que l’on voit et voir ce que l’on voit. La lutte contre le racisme et le fascisme dévoyée a réussi à produire ce qu’elle prétendait vouloir combattre.

Les Français ont compris qu’accusés de racisme quasi congénital ils avaient très peu de chance de faire valoir leur bonne foi. C’est pourquoi, ils baissent désormais de plus en plus le regard de peur de voir ce qui pourrait les offenser.

Ils laissent ainsi s’aggraver, le mal dont sont atteintes toutes les sociétés multiculturelles, le manque d’acquisition des codes sociaux élémentaires par tous permettant de vivre ensemble.

Le sociologue Fabrice OLIVET, ne nie pas, ne méconnait pas le lien qu’il y a entre immigration et délinquance, il cherche juste à expliquer quelles en seraient certaines des raisons.

La liste des dix plus gros trafiquants de drogues français publiée dans L’Obs le 28 mars 2021 montre le lien étroit évident qu’il y a entre narco trafiquants et descendants d’immigrés maghrébins.

Reste que pour lutter contre la délinquance, notamment celle liée à la drogue. il est impératif de lutter contre une immigration inconsidérée. Ou plus précisément lutter contre un flux migratoire supérieur à celui auquel la France peut faire face sans être débordée.

Vous avez dit économie de guerre ?

Lors de ses vœux à l’armée, le 20 janvier 2024, le chef de l’État a déploré une « forme d’engourdissement satisfait » qui a gagné l’industrie de défense avant l’invasion en Ukraine et a exhorté le secteur à passer en mode « économie de guerre ».

Les mots ont un sens. La notion d’économie de guerre a une définition historique bien précise. L’économie de guerre, c’est la mobilisation radicale de toutes les ressources économiques et humaines d’une nation en faveur d’un effort de guerre.

Mobiliser les ressources de façon radicale, c’est d’abord mettre un terme de la façon la plus drastique à tous les gaspillages matériels et humains. Cela implique une discipline collective sans faille de toute la nation, qui ne peut pas être obtenue véritablement, sans coercition, voire sans déclaration de l’état d’urgence.

On ne peut pas mobiliser des ressources qu’on n’a pas, qu’on n’a plus, ou qu’on n’a jamais eu. En revanche on doit tout faire pour ne pas perdre celles que l’on a encore, mais que nos gouvernants inconséquents ont malheureusement la tentation de vouloir vendre à l’étranger, même si elles sont d’importance stratégique.

La France ne manque pas seulement d’obus, qu’elle ne peut fournir à l’Ukraine, elle est en sous capacités et en sous moyens, et en voie de l’être encore plus demain, dans presque tous les domaines : manque de médecins, de dentistes, de soudeurs, de chauffeurs routiers, de serveurs, de gendarmes, de places de prisons, de places de crèche, de professeurs de Maths, de…

Dans un pays qui compte jusqu’à aujourd’hui, proportionnellement à son nombre d’habitants, le plus de mathématiciens ayant reçu un prix, certains dirigeants ne savent plus compter, ne savent plus de quoi ils parlent, et certains vont même jusqu’à s’en vanter.

La culture historique c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale.

Face à l’agression russe, les accords de Munich, signés par DALADIER en septembre 1938, ne cessent d’être invoqués. « On est en septembre 38 ! », crient les Français à leurs concitoyens suspectés d’être des « amis de POUTINE ».

Référence historique oblige, on n’est malheureusement pas du tout en septembre 38, mais plutôt en août 1914, lorsque le général JOFFRE dut relever de leurs commandements, près de 40 % des officiers généraux du front, pour incompétence ou apathie. La ville de Limoges a donné son nom à cette page d’histoire désormais appelée Limogeage.

En 1914, la promotion, pendant des dizaines d’années, de généraux sur des bases plus idéologiques que militaires, a failli conduire l’armée française au désastre.

Le 12 mars 2024, le président de la République a sermonné publiquement 700 hauts-fonctionnaires, appelés par lui ce jour-là « cadres dirigeants de l’État », pour les inviter à faire plus vite pour faire mieux. Après 7 ans à la présidence, le chef de l’État fait ainsi savoir benoîtement aux Français qu’ils ont la malchance d’être administrés par des cadres dirigeants qui ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités. « En même temps », il supprime notre corps diplomatique qui passa longtemps pour être l’un des meilleurs et des plus qualifiés au monde, pour nommer ministres et diplomates des politiciens qui ne sont que des amateurs en ce domaine.

Les Français qui connaissent l’histoire de leur pays, au-delà des années 38, comprennent aisément que la promotion pendant des dizaines d’années de hauts fonctionnaires sur des bases plus idéologiques que techniques et scientifiques, a conduit la France à en être, là où elle en est aujourd’hui.

En 2024, vouloir faire passer la France en économie de guerre, guidée par des hauts fonctionnaires qui sont, selon les sous-entendus d’Emmanuel MACRON, pour nombre d’entre eux, incompétents et/ou apathiques, impose une remise en ordre, une mobilisation, et un allègement de l’appareil d’État et des services publics à tous les niveaux.

Un État de droit aux mains propres, mais sans mains

Dans un article publié en octobre 2023, le philosophe Pierre-Henri TAVOILLOT a expliqué ce qui, selon lui, nuit de plus en plus aujourd’hui à la bonne marche de la démocratie.
L’État de droit et la démocratie sont unis par des liens sacrés. Sans le pouvoir (cratos) de l’État, le peuple est réduit à l’état d’impuissance. Sans le droit, il s’expose à l’injustice, car la loi de la majorité ne saurait l’autoriser à opprimer une minorité ni à bafouer les libertés fondamentales. Mais sans le peuple (demos), l’État de droit est inexorablement entraîné dans une dérive techno-bureaucratique à force d’empiler des règlements toujours plus nombreux et complexes. La démocratie contemporaine est donc un ménage à trois à l’équilibre aussi subtil que délicat, et il faut veiller à ce qu’aucun des conjoints ne prenne le pas sur les deux autres.

Or, c’est cet équilibre qui est aujourd’hui menacé, par le gonflement démesuré du droit. On peut même se demander si l’on n’assiste pas à l’avènement d’un nouveau régime concurrent de la démocratie : la « nomocratie » (ou pouvoir des normes), c’est-à-dire des tas de droits qui s’imposent contre l’État et sans le peuple.

Le gouvernement des juges ne cesse d’être dénoncé par tous ceux, responsables politiques ou particuliers, qui n’en peuvent plus de voir tous leurs efforts réduits à néant par des magistrats accusés de partialité. Mythe ou réalité ?

En relisant le texte de la harangue à des magistrats qui débutent, prononcée en 1974 par Oswald BAUDOT, substitut du procureur de la République de Marseille, on est renseigné : « Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, soyez partiaux ! … ».

Cette partialité revendiquée des adhérents du Syndicat de la magistrature a fait en 50 ans des ravages. Impuissance à tous les étages.

Cette folie est largement et continûment dénoncée depuis 50 ans. Tout récemment encore : « État de droit, état d’impuissance ? »[2020], « L’État de droit ne doit pas être un droit d’impuissance » [octobre 2023].

Malheureusement les cadres dirigeants de l’État semblent presque résignés face à cette situation, négligeant trop souvent d’évaluer et de mobiliser sérieusement les moyens nécessaires à la mise en œuvre des politiques qu’ils sont sensés appliquer ou faire appliquer.

L’impuissance de l’État atteint très vite des coûts exorbitants, car elle enclenche de dramatiques cercles vicieux.

Il est acquis que les mesures qui ne sont prises qu’en urgence, lorsqu’elles deviennent indispensables, ont un coût toujours largement supérieur à celui qu’elles auraient eu si elles avaient été prises dès que leur nécessité était apparue.

En offrant aux minorités la possibilité de bloquer indéfiniment les projets, fussent-ils les plus longuement documentés, et validés par les élus et les populations concernées, l’État de droit, censé être au service de l’action pour le bien commun, devient de fait l’outil du frein commun.

La perte de temps, d’argent et d’énergie, liée aux recours à répétition des chevaliers blancs de l’« écologie » et/ou de l’« humanisme », mènerait tout droit la société française et son économie au désastre, si elle venait à perdurer.

Le 17 mars 2020, face au coronavirus, le président MACRON a annoncé le confinement, contraint et forcé, de l’ensemble des Français sur le territoire métropolitain mais aussi en outre-mer. Après avoir déclaré « Nous sommes en guerre », il a précisé qu’en conséquence, dès lors, il n’était plus possible de sortir de chez soi sans autorisation.

C’est ainsi que du 17 mars au 10 mai, pour gagner la « guerre » contre la pandémie, pour cas de force majeure, le gouvernement a mis entre parenthèse l’État de droit.

Les deux confinements généralisés qu’ont vécu les Français en 2020, constituent la plus grave atteinte jamais porté à leur liberté.

Ces événements ont montré à l’ensemble de la population française que l’État pouvait et savait agir, en cas d’urgence et de nécessité.

En mars 2024, les cas d’urgence et de nécessité à agir vite et bien ne manquent pas, en commençant par l’école et la rue.

Fin de la première partie

Article en 2 parties : deuxième partie

[Le 19 mars 2024, 8 H50, D. M., Perpignan]  : Entièrement d’accord, mais comment faire et par quoi on commence ?
[Le 19 mars 2024, 2 H10, P-J. L., Montpellier] : Très bon article.
[Le 9 mars 2024, 12 H00, P. C., Notre-Dame de la Rouvière] : l’Europe, l’Europe, l’Europe !