N° 396 Les musulmans aussi ont le droit d’avoir une foi éclairée par la raison

La pensée décoloniale et la wahhabisme bénéficient de l’ignorance abyssale des Occidentaux, devenus incapables de comprendre le sens profond des mots qu’ils entendent et des maux qui les affectent.  

Depuis qu’il a été élu en 2017, le président Emmanuel MACRON a dû faire face à de grandes crises, notamment celle des gilets jaunes et de la covid. Il pouvait espérer en se représentant, vivre un second quinquennat beaucoup moins mouvementé.

Malheureusement, suite à la crise militaire crée par la guerre en Ukraine, le président français sait déjà que l’arrivée prochaine d’une série de crises est inéluctable : crise énergétique, crise monétaire, crise économique, crise industrielle, crise agricole, crise humanitaire, crise écologique, et autres crises.

En plus de toute ces crises, le prochain gouvernement français a toutes les malchances de devoir traverser une très grave crise parlementaire. D’autant plus inquiétante que la démocratie représentative est de plus en plus contestée, et que la société française est de plus en plus fragmentée.

En effet, la « wahhabisation » galopante des esprits dans tous les pays comptant de nombreux musulmans et la « cancélisation » de la cuture de tous les pays occidentaux, ont fortement affaibli la cohésion nationale des États, en Europe en général, et en France tout particulièrement.

Pour tous les observateurs de la vie politique et sociale, en raison de sa composition démographique, il est dès aujourd’hui acquis que la France va vivre une rentrée parlementaire et une rentrée sociale particulièrement agitées.

Pour ne rien arranger, les débats, sur le burkini et sur les vêtements religieux à l’école, divisent chaque jour un peu plus le pays. Les débats sur les écrans des chaînes d’information en continu, montrent que la plupart des intervenants ne savent pas grand-chose des sujets dont ils parlent. Les débats montrent surtout que les musulmans bénéficient, aux yeux de nombreux débatteurs, qui se prétendent défenseurs de la laïcité, du triste privilège de pouvoir dire et de pouvoir croire n’importe quoi, lorsque c’est au nom de leur conviction religieuse.

Ce privilège, accordé au nom de la tolérance, est une véritable offense à l’intelligence et à la dignité des musulmans qui, eux-aussi, ont le droit d’avoir une foi éclairée par la raison. [Voir l’article N° 397 Foi et raison]

Les débatteurs qui n’opposent aux fondamentalistes musulmans que de pauvres banalités ne le font pas que pour une lâche complaisance, malheureusement de plus en plus répandue, mais surtout en raison de leur totale méconnaissance des arguments qu’ils pourraient opposer à leurs contradicteurs.

En jouant de l’ignorance de leurs interlocuteurs, les islamistes ont ainsi beau jeu de faire passer pour sacrés les « codes religieux » dont ils sont les promoteurs et souvent les inventeurs (confer la polémique sur le burkini), alors que les pratiques qu’ils veulent imposer au monde musulman, puis à l’ensemble de la société ne relèvent pas des cinq piliers de l’islam. C’est-à-dire qui n’ont rien de centrales pour la foi musulmane.

Dans la période extrêmement difficile que la France va devoir vivre, l’endiguement du fondamentalisme, du wahhabisme et de la cancel culture, s’avère d’une impérieuse nécessité.

Mais, les dangers mortifères de ces trois idéologies ne sont absolument pas sérieusement appréhendés. Or, il est impossible de prévenir l’arrivée d‘un fléau dont on ne connaît ni la nature, ni l’ampleur qu’il peut prendre.

Pour comprendre l’importance du défi que la France doit rapidement relever, nous invitons les lecteurs à regarder les enregistrements des entretiens et des conférences donnés par des spécialistes reconnus de l’islam et de la cancel culture.

RAPPEL LIMINAIRE

Le fondamentalisme musulman se caractérise par l’interdiction pour tout musulman de renoncer à sa religion et par la condamnation à mort de celui qui viole cet interdit ; par l’obligation pour la femme de voiler tout ou partie de son visage ; par l’autorisation voire l’encouragement à la polygamie ; par la stricte séparation entre les hommes et les femmes ; par l’infériorité juridique de la femme par rapport à l’homme ; par la supériorité du musulman sur le non-musulman.

Il est donc incompréhensible et dramatique que tous ceux qui persistent à vouloir faire respecter la loi en France soient taxés de racisme, de xénophobie et d’islamophobie. Alors qu’à l’évidence le fondamentalisme musulman s’oppose aux lois de la République.

QU’EST-CE QUE LA WAHHABISATION ?

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Professeur (honoraire) agrégé d’histoire de l’Université de Poitiers.

Conférence donnée à Poitiers le 17 mars 2017 (82 minutes)

 

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Des siècles de tromperie sur l’islam

Musée du Brado à Tunis le 17 mars 2017

entretien de 8 minutes sur TV5MONDE avec  

Le philosophe et essayiste islamologue Youssef SEDDIK

L’islam au XXIe siècle

Conférence de Paris, Palais de l’Unesco,  le 16 février 2022 (28 minutes)

Invité d’honneur

Le philosophe et essayiste islamologue Youssef SEDDIK

QU’EST-CE QUE LA CANCÉLISATION ?

Pierre-André TAGUIEFF définit ainsi le 3 juin 2022 dans Le Figaro « la cancel culture ».

Prise au sens large, la «pensée décoloniale» (« la cancel culture ») repose sur onze piliers:

1) tout est «construction sociale» ;

2) tout doit être «déconstruit» ;

3) tout doit être «décolonisé», étant entendu que la «décolonisation» doit s’appliquer à toutes les institutions des «sociétés blanches» et à tous les domaines de la culture occidentale ;

4) toutes les «sociétés blanches» sont racistes et tous les «Blancs» bénéficient du «privilège blanc» ;

5) le racisme, qui est «systémique», est l’héritage de la traite atlantique, du colonialisme, du capitalisme et de l’impérialisme du monde dit occidental ou «blanc» ;

6) l’«hégémonie blanche» va de pair avec l’«hétéropatriarcat» ;

7) l’«intersectionnalité» conceptualise la situation de personnes qui, appartenant à des «minorités», sont censées subir simultanément plusieurs formes de discrimination (de race, de genre, de classe) en toute «société blanche» ;

8) tout nationalisme, y compris le patriotisme républicain à la française, est porteur de racisme, donc de «discriminations systémiques» ;

9) le sionisme est une forme de racisme et Israël est un «État d’apartheid» qu’il faut démanteler ;

10) l’«antiracisme politique» consiste avant tout à lutter contre l’islamophobie et la négrophobie ;

11) ce que les islamophobes appellent l’«islamisme» n’existe pas plus que l’«islamo-gauchisme»: il n’y a que des musulmans qui souffrent de «discriminations systémiques» et sont victimes, dans les pays occidentaux, d’une islamophobie d’État.

[Le 20 juin 2022, 10 H00, D. B, Clapiers : Comprendre le réel pour agir, ces conférences y contribuent

[Le 16 juin 2022, 15 H00, G. M, Ganges] :  Le professeur Christian BERNARD insiste bien pour rappeler que  « Les musulmans sont les premières victimes de la wahhabisation de l’islam »

[Le 16 juin 2022, 12 H00, J-L. L., Nantes] :  En lisant les onze points qui définissent la pensée décoloniale, selon Pierre-André TAGUIEFF, on comprend facilement qu’on file tout droit vers la guerre civile. Les minorités qui veulent imposer leurs vues, provoquent souvent l’amplification des maux qu’elles dénoncenT