
N° 247 Des pierres, des racines et des hommes
Après Paris en 2019, Nantes en 2020. Même émotion, même incompréhension, que nous disent les pierres ?
Émotion de tous ceux qui, pour des raisons personnelles, culturelles ou cultuelles, étaient très attachés aux monuments endommagés par les flammes.
Interrogation de tous ceux qui ne comprennent pas qu’un édifice d’une telle valeur puisse être si mal protégé.
Incompréhension de tous ceux qui ne comprennent pas, qu’on puisse donner tant d’importance à ce qui ne reste à leurs yeux qu’un tas de pierres, sans grande valeur.
Dès l’annonce des sinistres, de larges et vifs débats sur la nécessité et l’opportunité de la restauration à l’identique des édifices meurtris par les flammes, ont envahi l’espace médiatique.
Paradoxalement, c’est pendant la révolution française, au moment où les révolutionnaires les plus radicaux s’efforçaient de défigurer les statues des édifices religieux à grand coup de marteau, que les habitants du pays possédant probablement le plus dense patrimoine architectural dans le monde, ont commencé, à prendre conscience de cette immense richesse, et ont mis en œuvre les premières mesures propres à le sauvegarder, pour la plus grande gloire de la France, et de l’humanité.
Le blog créé par des doctorants en Histoire moderne, ECHO DES LUMIÈRES, va jusqu’à soutenir que c’est Le vandalisme révolutionnaire qui a fait La révolution française, mère du patrimoine.
Dans la Liste de monuments détruits en France , on peut voir que c’est pendant la Révolution et le Premier empire que les destructions ont été parmi les plus nombreuses. II n’est donc pas étonnant que la prise de conscience de l’importance du patrimoine national ait eu lieu en France précisément à cette époque.
Les destructions d’édifices religieux sont aussi anciennes que l’humanité. À chaque fois que les peuples ont changé de convictions religieuses ou philosophiques , ils ont jugé indispensable, de réaménager, de réaffecter, et souvent de détruire, les édifices construits au service du culte abandonné, ou devenu interdit.
Les convertis et les révolutionnaire ont de tout temps espéré, du passé faire table rase, en commençant par la Destruction du patrimoine religieux. Les guerres de religions et la lutte des classes ont attisé la haine de l’autre. Pour réduire l’autre, ennemi, rien de plus radical que de s’attaquer à ce qui, à ses yeux, a un caractère sacré. Les actes sacrilèges sont souvent rappelés et décrits par les victimes. Il faut donc faire attention de, ni les sous estimer, ni les surestimer : Les deux types de destructions du patrimoine religieux L’exemple de la Révolution française.
Déclarer la révolution française mère du patrimoine est discutable. Par contre la plupart des d’historiens s’accordent pour faire de la révolution de 1789 la principale matrice de toutes les révolutions qui lui ont succédé.
Chez Ho Chi Minh, la Révolution française est la référence suprême.
De 1918 à 1923, Nguyên Ai Quôc – qui n’adoptera le pseudonyme d’Hô Chi Minh qu’en 1942 – a vécu en France.
Lénine a vécu caché pendant dix ans dans plusieurs pays d’Europe, notamment en France, de 1909 à 1912.
Pourquoi restaurer à l’identique, pour qui restaurer ?
Faut-il reconstruire le patrimoine ? (Courrier de l’UNESCO juillet-septembre 2017)
https://fr.unesco.org/courier/2017-juillet-septembre/faut-il-reconstruire-patrimoine
https://fr.wikipedia.org/wiki/Calendrier_r%C3%A9publicain